par Marc Angrand
    PARIS, 23 juin (Reuters) - Les Bourses européennes reculent
en début de séance jeudi après les premiers résultats décevants
des enquêtes PMI sur l'activité du secteur privé, qui s'ajoutent
aux déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve
fédérale américaine, sur le risque de récession aux Etats-Unis.
    À Paris, le CAC 40         perd 1,35% à 5836,51 points vers
07h30 GMT, tout près de son plus bas de l'année. A Londres, le
FTSE 100         cède 1% et à Francfort, le Dax         
abandonne 1,48%. 
    L'indice EuroStoxx 50             est en baisse de 1,42%, le
FTSEurofirst 300          de 1,23% et le Stoxx 600          de
1,34%.
    Les indices PMI "flash" en France et en Allemagne sont
inférieurs au consensus, signe que l'activité des services et de
l'industrie manufacturière ralentissent plus rapidement
qu'anticipé après le coup de fouet donné par l'allègement des
restrictions sanitaires.                          
    Ces chiffres de mauvais augure pour la croissance au
deuxième trimestre provoquent un net repli des rendements
obligataires, de plus de 12 points de base pour le dix ans
allemand            , retombé sous 1,5%, et de 11 points pour
son équivalent français             à 2,052%.
    Mercredi, Wall Street a fini dans le rouge après l'audition
de Jerome Powell au Sénat à Washington, durant laquelle il a
réaffirmé juger nécessaire une remontée rapide des taux et
reconnu que cette stratégie impliquait un risque de récession.
Les contrats à terme sur les grands indices américains
préfigurent pour l'instant une poursuite du repli. 
    Avant la deuxième audition de Jerome Powell, à la Chambre
des représentants, les investisseurs étudieront les chiffres des
inscriptions au chômage aux Etats-Unis. 
    Tous les grands secteurs de la cote européenne évoluent dans
le rouge, le repli le plus marqué étant pour ceux des matières
premières et de l'automobile, dont les indice Stoxx
               cèdent respectivement 2,31% et 1,99%.
    À Paris, ArcelorMittal         perd 2,14% et Michelin
          3,63%.
    Les bancaires souffrent en outre de la rechute des
rendements des emprunts d'Etat: BNP Paribas           cède 2,44%
et Santander          1,85%.
    Parmi les rares hausses marquées du début de séance, Atos
         , qui a perdu plus de 50% en deux semaines, reprend
4,56% en profitant des informations de BFM Business selon
lesquelles l'Etat est favorable à un rapprochement avec Thales
          (-0,35%).

 (Rédigé par Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)