Francfort (awp/afp) - Le constructeur automobile allemand BMW a enregistré au premier semestre un bond de son bénéfice net à 7,6 milliards d'euros (près de 8,2 milliards de francs suisses), mais dit mardi s'attendre à un impact "probable" de la pénurie de puces sur les six derniers mois de l'année.

Une amende de la part des autorités européennes de la concurrence est ressortie près d'un milliard d'euros moins haute que prévu, entraînant un effet positif sur le résultat, en plus d'une nette hausse des ventes au moment où l'économie se relève de la pandémie de Covid-19.

Bruxelles a infligé en juillet une pénalité à BMW et à Volkswagen pour avoir restreint la concurrence dans les systèmes d'épuration de gaz d'échappement de voitures diesel. Daimler, qui avait participé à cette entente mais en avait révélé l'existence, n'a pas été sanctionné.

BMW avait mis de côté en 2019 environ 1,4 milliard d'euros pour une amende potentielle, mais celle-ci s'est finalement limitée à 373 millions, permettant au groupe bavarois de relever sa prévision de profitabilité pour la branche automobile: la marge opérationnelle doit désormais atteindre "la partie haute" de la fourchette comprise entre 7% et 9% contre 6% à 8% précédemment anticipé.

Au premier semestre, cette donnée très scrutée par les analystes a atteint 13% contre -4% en 2020.

Le déficit de puces électroniques affectant l'industrie mondiale n'épargnera pas le constructeur, qui a pu compenser le manque jusqu'ici : "plus la pénurie dure, plus les tensions augmentent", a indiqué le directeur financier Nicolas Peter, dans un communiqué. "Nous nous attendons à ce que les restrictions continuent au deuxième semestre, et avec eux l'impact sur les ventes."

C'est pourquoi le groupe avertit que "le deuxième semestre sera probablement affecté" par cette situation, qui touche particulièrement l'industrie automobile. La hausse des prix des matières premières devrait également peser sur le reste de l'année.

Au deuxième trimestre, BMW affiche un bénéfice net record de 4,8 milliards d'euros comparé à une perte de 212 millions en 2020.

Le chiffre d'affaires a progressé de 43% en un an pour la période d'avril à juin et de 28% à 55,4 milliards d'euros au premier semestre.

afp/buc