Paris (awp/afp) - Volkswagen a présenté lundi son offre d'achat à 2,5 milliards d'euros pour le loueur français Europcar avec le fonds britannique Attestor et la plateforme de mobilité néerlandais Pon, déjà acceptée par son conseil d'administration mais soumise au feu vert de l'Autorité des marchés financiers.

Volkswagen possèderait à terme 66% du capital et des droits de vote d'Europcar, Attestor 27% et Pon 7%, indiquent dans un communiqué les associés, réunis dans une holding luxembourgeoise.

Il n'est pas prévu qu'Europcar soit "consolidée" dans le groupe Volkswagen, indiquent les associés, tout en se réservant le droit d'examiner la possibilité d'une fusion.

Le N°2 mondial de l'automobile entend "poursuivre la transformation de la société, pour élargir son offre dans les domaines des solutions de mobilité en s'appuyant sur ses plateformes physiques et digitales".

Ce rachat "renforcera les compétences de Volkswagen dans "les domaines de la gestion de flotte, de la tarification dynamique, etc., mais aussi des services à la carte pour développer sa plateforme de mobilité", soulignent les associés.

L'offre ne devrait pas avoir "d'impact significatif" sur les "principes actuels de la Société en matière de gestion des effectifs et des ressources humaines", ont réaffirmé les associés.

Le siège d'Europcar devrait rester à Paris et le nombre d'employés à temps plein en France maintenu "pendant une période de 12 mois à compter de la date de réalisation de l'offre", précise le communiqué.

Activité traditionnelle des loueurs de voiture, les services de mobilité intéressent depuis quelques années les constructeurs comme Volkswagen, BMW ou Renault, avec un modèle économique qui reste à trouver.

Europcar appartenait jusqu'en 2006 à Volkswagen, qui l'avait vendu pour 3,32 milliards d'euros à la société française d'investissement Eurazeo. Les conséquences de la crise sanitaire ont conduit Eurazeo à se retirer du capital début 2021 au profit des créanciers du groupe, cinq fonds américains et britanniques, dont les new-yorkais Anchorage (propriétaire des studios MGM) et Marathon.

afp/rp