PARIS (awp/afp) - Le groupe fromager Bel (Vache qui rit, Babybel) a affiché vendredi un chiffre d'affaires en hausse sur l'année 2020, tiré par la bonne tenue de ses marques phares et des marchés américain et asiatique, en dépit de la crise du Covid-19.

La société a réalisé l'année passé un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros en croissance de 1,5% par rapport à l'exercice précédent, a précisé le groupe dans un communiqué.

En données organiques, la croissance atteint +2,8% "portée par la dynamique positive des marques coeur, en particulier, Boursin, Kiri, Leerdammer et GoGo squeeZ sur l'ensemble des marchés du groupe", s'est réjoui Bel.

"L'année 2020 est par ailleurs marquée par le retour à la croissance de Bel France, de Bel US, de la marque Vache qui rit, ainsi que par la poursuite de la trajectoire positive de MOM", a souligné le communiqué.

Malgré des disparités "importantes" par zone géographique, le groupe a estimé que "l'impact global de la crise liée à la Covid-19 sur les ventes est non significatif".

Sur le seul 4e trimestre, les ventes ont en revanche flanché de 1,9% à 862,2 millions d'euros. Le groupe attribue cette baisse à "un effet de change négatif (...) lié principalement à l'appréciation de l'euro face au dollar".

Bel a notamment observé sur cette période une "contraction des marchés d'Afrique du nord et du Moyen-Orient".

Ces chiffres trimestriels coïncident avec l'appel au boycott des produits français qui a émergé dans plusieurs pays de cette zone, après que le président Emmanuel Macron a défendu la liberté de caricaturer le prophète Mahomet, fin octobre.

Mais la baisse des ventes dans ces régions a été compensée selon le groupe "par la forte croissance des marchés nord-américain et européen".

Sur l'ensemble de l'année, la zone Moyen-Orient et Afrique est la seule à afficher des ventes dans le rouge (-6,3% à 678 millions d'euros).

La région Amérique et Asie-Pacifique a grimpé pour sa part de 7,5% (à 920 millions), tandis que la hausse est plus modeste en Europe (+1,9% à 1,9 milliard d'euros).

Côté perspectives, le groupe s'est montré optimiste puisqu'il s'attend à "une nouvelle amélioration de sa marge opérationnelle, ainsi qu'à une forte génération de cash" (flux nets de trésorerie générés par ses activités opérationnelles), à fin 2020.

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