Engelberg (awp/sda) - Le projet de développement à 100 millions de francs suisses "Titlis 3020" de l'exploitant de remontées mécaniques Titlis-Bahnen, qui prévoit la construction d'un nouveau téléphérique ainsi que des points de restauration et des commerces au sommet de la montagne, suscite une levée de boucliers écologistes.

Dans un communiqué conjoint, les associations Pro Natura, WWF et VCS ont fait savoir mercredi qu'elles ont fait recours contre le projet, afin de solliciter un développement plus respectueux de l'environnement.

Les opposants reprochent notamment à la mouture actuelle, présentée fin 2018, d'avoir dissocié du projet la transformation d'une tour sur le sommet de la montagne afin de la rendre accessible au public, et demandent une coordination globale pour gérer les différents aspects - aménagement du territoire, droit environnemental, technologie de transport.

La nouvelle station prévoit l'ouverture de plusieurs restaurants et magasins de taille conséquente. Les défenseurs de la nature remettent en cause une vision trop consumériste et estiment que des commerces plus petits seraient plus appropriés dans ce haut-lieu touristique.

Concernant la nouvelle installation de remontées mécaniques, les opposants estiment qu'elle n'est pas nécessaire à l'exploitation et porterait atteinte au paysage. Ils demandent en outre des compensations écologiques, au vu de l'emplacement des constructions prévues dans une zone de haute montagne, jugeant insuffisantes les mesures présentées par le transporteur obwaldien dans son rapport environnemental.

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