par Julien Ponthus

PARIS, 29 juillet (Reuters) - BNP Paribas a fait état vendredi de résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre grâce au recul des provisions pour mauvaises créances malgré le ralentissement économique et à une activité vigoureuse, surtout sur les marchés.

La première banque française par la capitalisation boursière indique que son bénéfice net a crû de 9,1% à 3,18 milliards d'euros, alors que les analystes tablaient sur 2,7 milliards d'euros, selon un consensus informel.

Son coût du risque s'est élevé sur le trimestre à 789 millions d'euros, soit 100 millions d'euros de moins que ce qu'anticipaient les analystes, la banque soulignant avoir "un profil de risque prudent".

Ses revenus ont eux augmenté de 8,5% sur la période. Ils ont progressé de 11,1% dans la banque de détail et de 10,6% dans la banque de financement et d'investissement (BFI).

Alors que les marchés financiers ont connu l'un des pires premiers semestres, BNP Paribas souligne que la demande en instruments financiers a été forte.

"Sur les marchés de taux, de change et de dérivés sur matières premières, la forte demande de la clientèle liée notamment aux besoins de réallocation et de couverture observée au premier trimestre 2022 se poursuit", souligne la banque dans un communiqué.

"Le niveau d’activité des métiers actions est soutenu par une bonne dynamique sur les dérivés", poursuit-elle.

Les revenus ont crû de près de 15% dans les taux, devises et matières premières et de 16% dans le métier actions.

Pour les analystes de Jefferies, les résultats trimestriels de BNP Paribas "continuent à montrer une forte dynamique", en dépit d'un ratio de solvabilité 'common equity tier one' (CET 1) sous les attentes.

Les banques européennes ont cette semaine apporté toute une série de bonnes nouvelles sur leurs bénéfices, alors que les investisseurs sont à l'affût de signaux suggérant que le ralentissement de la croissance économique, les pressions inflationnistes et la guerre en Ukraine pourraient affecter leurs prévisions.

En Allemagne, la Deutsche Bank a dépassé les attentes au deuxième trimestre avec une hausse de 51% de son bénéfice, porté par la hausse des revenus en banque d'investissement. En Suisse, la banque UBS a en revanche fait moins bien qu'attendu, pénalisée par ses activités de gestion de fortune.

En Bourse, l'action BNP Paribas sous-performe l'indice bancaire européen, avec un recul de 26,5% depuis le début de l'année contre une contraction de 22% pour l'indice. (Reportage Julien Ponthus, version française Matthieu Protard, édité par Kate Entringer)