début de semaine

Ajoute précisions sur l'opération complexe pour dégager l'avion accidenté

MONTPELLIER (awp/afp) - La reprise du trafic aérien à l'aéroport de Montpellier, fermé depuis samedi matin après la sortie de piste d'un avion de fret, pourrait intervenir "en début de semaine" si les opérations pour dégager l'appareil accidenté réussissent, a annoncé dimanche le préfet de l'Hérault.

"Je ne peux pas encore vous donner un calendrier précis, nous espérons en tout cas qu'en début de semaine prochaine les vols puissent reprendre", a indiqué le représentant de l'État, Hugues Moutouh, lors d'un point presse sur le tarmac de l'aéroport.

Depuis samedi, les vols en partance ou devant arriver sur cet aéroport, situé sur le littoral méditerranéen et qui voit transiter jusqu'à 197.000 passagers par mois en saison estivale, ont été soit annulés, soit déroutés.

"Dans la nuit de vendredi à samedi à 02H36 précisément un Boeing 737 (...) de la compagnie West Atlantic, a fait une sortie de piste", a rappelé le préfet ajoutant que l'avion n'avait "pas réussi à freiner suffisamment".

L'appareil, un vol régulier transportant du courrier qui atterrissait chaque nuit à la même heure sur le tarmac de Montpellier, a fini sa route dans l'étang de Mauguio situé en bout de piste, le nez de l'appareil en partie immergé.

Les trois personnes présentes dans l'appareil ont pu être désincarcérées et mises en sécurité grâce à l'intervention rapide des secours. Elles sont indemnes.

Si "les circonstances exactes" de cet accident "restent à être déterminées par les experts" et sont souvent "multiples", "on pense que la météo a joué un rôle déterminant dans cette sortie de piste", a avancé le préfet. Il pleuvait sur Montpellier cette nuit-là.

Dimanche après-midi, des "opérations très complexes" ont débuté pour dégager l'avion accidenté, a indiqué le représentant de l'Etat.

"Il s'agit de harnacher l'avion, de faire pivoter le nez, de le remonter et de faire tourner l'avion pour pouvoir l'évacuer sur une zone de fret afin de libérer la piste principale", a-t-il précisé évoquant la difficulté de bouger un aéronef de "plus de 50 tonnes à vide avec 5,7 tonnes de carburant restant à bord et 14 tonnes de courrier" qui devait être distribué à Bastia.

"C'est donc une masse considérable qu'il faut lever", a-t-il constaté.

"La décision qui a été prise compte-tenu des expertises est de laisser le carburant à l'intérieur de l'avion puisqu'il n'y a pas de risque de fuite. Les pompiers ont prépositionné une barrière flottante antipollution à proximité de la tête de l'aéronef afin d'éviter tout risque de propagation de kérosène" mais "à ce stade, aucune fuite n'a été détectée", a-t-il insisté.

"Il faut que cet aéroport retrouve une activité normale le plus rapidement possible", a lancé le représentant de l'Etat. "Il y a une quarantaine de vols par jour, c'est un aéroport d'ampleur nationale (...) Nous recevons beaucoup de voyageurs, de touristes tous les jours", a-t-il rappelé.

Pour l'heure, le coût financier de l'accident et des opérations pour dégager l'avion "n'a pas été chiffré", a précisé Hugues Moutouh évoquant de premières réunions de travail samedi avec "les représentants de la compagnie, des assureurs, du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) et de la gendarmerie qui a mené des investigations judiciaires sous l'autorité du procureur de Montpellier".

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