PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement à l'ouverture, une partie des investisseurs préférant faire une pause après la forte progression de la veille, et les principales Bourses européennes sont repassées dans le vert mardi à mi-séance tandis que la tendance sur le marché obligataire reste à l'accalmie.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de l'ordre de 0,1% après un bond de 2% à 3% lundi à la faveur du recul des rendements obligataires, de l'homologation d'un vaccin anti-COVID suppléméntaire aux Etats-Unis et des avancées sur le plan de relance américain.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,63% à 5.829,15 vers 12h38 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,54% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,72%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,63%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,51% et le Stoxx 600 de 0,61%.

La baisse des prix des matières premières a contribué au repli des indices européens dans la matinée mais les perspectives de reprise de l'économie semblent désormais l'emporter.

Malgré une relative accalmie sur le marché obligataire, la récente hausse des rendements des emprunts d'Etat et les inquiétudes concernant les politiques des banques centrales, alors que l'économie mondiale se remet progressivement de l'impact de la pandémie, devraient rester dans les esprits des investisseurs.

Dans un souci de rassurer, le vice-président de la Banque centrale européenne a fait savoir que l'institution disposait des outils nécessaires pour contrer toute hausse indésirée des rendements.

Les tensions sur le marché obligataire ne devraient pas perturber le cours des actions, estime pour sa part UBS.

"Nous ne pensons pas que la hausse des taux réels puisse faire dérailler le marché actions puisqu'elle est entraînée davantage par l'optimisme pour la croissance que par la crainte d'un resserrement monétaire", a déclaré Mark Haefele, directeur des investissements pour le numéro un mondial de la gestion de fortune.

Dans ce contexte, les chiffres d'inflation dans la zone euro étaient particulièrement attendus. Pour le mois de février, la hausse des prix est restée stable à 0,9% en rythme annuel, un chiffre en ligne avec le consensus qui n'a pas eu d'impact sur la tendance.

Par ailleurs, le président de la Commission de régulation de la banque et de l'assurance chinoise a averti d'un risque de bulle sur les marchés étrangers et le secteur immobilier chinois.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Dans les échanges en avant-Bourse à New York, l'action Target gagne près de 2%, le groupe de distribution ayant publié un chiffre d'affaires trimestriel meilleur qu'attendu.

VALEURS EN EUROPE

Le compartiment du pétrole et du gaz a réduit ses pertes mais accuse toujours la plus forte baisse en Europe avec un repli de 0,5%.

A Paris, Danone perd 0,94% après l'annonce d'une scission des fonctions de président et de directeur général, Emmanuel Faber, le PDG actuel, devant conserver la fonction de président.

Edenred cède 2,79%, l'une des plus fortes baisses de l'indice parisien SBF 120, après des commentaires sur les incertitudes persistantes entourant ses activités.

Boohoo perd 4,76% après une information de presse sur une possible interdiction aux Etats-Unis du groupe britannique d'habillement en raison d'allégations de mauvaises conditions de travail chez ses fournisseurs.

A la hausse, le géant suisse du chocolat Lindt & Sprüngli gagne 3,31% après avoir dit tabler sur un rebond de ses ventes.

CHANGES/TAUX

Le dollar a atteint son plus haut niveau en un mois contre un panier de monnaies internationales et l'euro recule autour de 1,203 dollar.

Sur le marché obligataire, la tendance reste à la stabilisation pour le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, à 1,4462%. En Europe, son équivalent allemand reprend en revanche deux points de base à -0,316% après avoir reflué à un creux d'une semaine dans la matinée, à 0,348%.

PÉTROLE

Les cours du brut se stabilisent après avoir été pénalisés par les anticipations d'une augmentation de la production par les membres de l'Opep+ à deux jours de leur réunion et par les inquiétudes concernant le ralentissement de la demande chinoise.

Le baril de Brent gagne 0,08% à 63,74 dollars et le brut léger américain prend 0,21% à 60,77 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga