(Répétition coquille)

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes, à l'exception de Londres, ont terminé dans le vert mardi, sur de nouveaux plus hauts historiques, tandis qu'à Wall Street la tendance est également favorable à la mi-séance après la publication des statistiques des ventes au détail en octobre aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,34% à 7.152,6 points, un sommet sans précédent. Le Footsie britannique a en revanche reflué de 0,34%, plombé par les valeurs minières, alors que le Dax allemand a avancé de 0,61% à 16.247,86, un niveau inédit.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,35% et le FTSEurofirst 300 0,2%. Le Stoxx 600 a gagné 0,17% à 489,27 points, inscrivant lui aussi un nouveau record en clôture.

Les marchés d'actions sont portés par les bons résultats des entreprises, les dernières déclarations des responsables de la Banque centrale européenne et l'espoir d'une baisse des tensions entre les Etats-Unis et la Chine.

Les ventes au détail aux Etats-Unis ont augmenté plus fortement que prévu en octobre, probablement à la faveur d'une anticipation des achats de fêtes de fin d'année par les ménages américains en raison de craintes de pénurie dans les magasins.

"Il est évident que l'inflation ne nuit pas à la consommation (...) cela pourrait conforter le sentiment selon lequel l'économie continue de bien tourner", commente Mike Loewengart, directeur de la stratégie d'investissement chez E*TRADE Financier.

La statistique sur les ventes de détail a aussi permis de tempérer les craintes liées aux déclarations de James Bullard, le président de l'antenne de Saint-Louis de la banque centrale américaine, qui a estimé que la Fed devrait adopter une direction plus "hawkish" lors de ses prochaines réunions.

En Europe, Christine Lagarde, la présidente de Banque centrale européenne (BCE), a estimé lundi qu'une hausse de taux en 2022 serait contre-productive.

Sur le plan géopolitique, les présidents américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping, ont tenu au cours de la nuit de lundi à mardi leur plus longue conversation à ce jour. Si les discussions n'ont pas débouché sur des résultats immédiats, les deux dirigeants ont souligné leur responsabilité vis-à-vis du monde pour éviter tout conflit.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 avançaient chacun de quelque 0,50%, tandis que le Nasdaq prenait 0,64%. Les deux premiers indices sont soutenus par le regain d'optimisme né des derniers résultats trimestriels des groupes de distribution, qui présagent d'une fin d'année en fanfare pour la consommation.

Sur le plan sectoriel, l'indice de la consommation (+1,42%) réalise l'une des meilleures performances du S&P-500.

Walmart a relevé ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice pour 2021, mais l'action recule, de 2,59%, en raison d'un impact des tensions sur les chaînes d'approvisionnement sur les marges du groupe au troisième trimestre.

Home Depot (+5,56%), en revanche, est recherché après avoir fait état de ventes à magasins comparables meilleures que prévu.

Target, Macy's et Kohl's, qui publieront leur résultats financiers mercredi et jeudi, montent également.

VALEURS EN EUROPE

Aux valeurs en Europe, la tendance a encore une fois de plus été animée par les résultats et les prévisions des sociétés. Kering (+4,35%) a fini en tête du CAC 40 parisien, après le relèvement de conseil de HSBC à "acheter" contre "conserver" et les prévisions de la marque phare Gucci.

Bouygues en revanche a reculé de 1,27% après la publication de ses résultats sur les neuf premiers mois de l'année.

A Londres, Diageo a gagné 1,19% après la présentation de ses objectifs à moyen terme et Vodafone a grimpé de 4,81% à la faveur d'un relèvement de ses perspectives.

A Francfort, Thyssenkrupp a bondi de 12,01% sur des informations d'un projet d'introduction en Bourse de son activité d'hydrogène.

Ailleurs en Europe, Sbanken a abandonné 6,23% après le rejet par l'autorité norvégienne de la concurrence du projet de rachat de la banque en ligne par sa concurrente DNB (-1,16%).

LES INDICATEURS DU JOUR

Au chapitre des indicateurs, l'inflation en France, harmonisée selon les normes européennes, est ressortie en version définitive en hausse de 3,2% sur un an en octobre.

La croissance du PIB dans la zone euro a été confirmée à 2,2% au troisième trimestre.

Aux Etats-Unis, la production industrielle a rebondi en octobre plus fortement que prévu, avec une croissance de 1,6%.

CHANGES

Aux changes, l'indice dollar mesurant les fluctuations du billet vert par rapport à un panier de devises de référence est en forte hausse (+0,41%) après la publication des ventes au détail aux Etats-Unis.

L'euro poursuit sa baisse, en repli de 0,3%, à 1,1332 dollar, à la suite des dernières déclarations de Christine Lagarde.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans est pratiquement stable, à 1,6232%, après un pic de trois semaines lundi à 1,632% avant une adjudication à 20 ans prévue mercredi.

Celui du dix ans allemand a fini pratiquement inchangé à -0,244%, tandis que son équivalent français a terminé à l'équilibre à 0,1110%.

PÉTROLE

Le marché du pétrole est orienté à la hausse, toujours soutenu par la perspective d'une réduction à court terme des stocks à travers le monde.

Le baril de Brent gagne 0,79% à 82,72 dollars et le brut léger américain 0,38% à 81,19 dollars.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)