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Devenir champion du monde en remportant la course décisive pour le titre et, qui plus est, lors de sa première saison dans le Championnat du monde : tel est l'exploit réalisé lors du Grande Prémio Brembo do Algarve par Pedro Acosta. Après avoir franchi la ligne d'arrivée, l'Espagnol est descendu de sa moto et a saisi une canne à pêche : il a ainsi pu « attraper » un coffret dont il a extrait le casque doré, symbole de la victoire au Championnat du monde.​

Avec un père et un grand-père pêcheurs, le jeune Pedro aurait certainement suivi leurs traces sans le succès qu'il connaît dans l'univers des courses de moto. C'est à ses origines qu'il doit son surnom Tiburón de Mazarrón, le requin de Mazarron, sa ville natale située dans la région de Murcie. Le bateau familial, le Peretujo, fut son premier sponsor et ses concitoyens créèrent un petit fan-club pour le soutenir.

Son père et sa profession sont une source d'inspiration : « Il m'a toujours appris que, lorsqu'on veut quelque chose, il faut la mériter ». C'est la raison pour laquelle il dit passer très peu de temps sur les réseaux sociaux et se consacrer de préférence à l'entraînement, car rien de l'amuse plus que d'être sur sa moto. Il le prouve par ses freinages spectaculaires qui l'ont rendu célèbre, réalisés grâce au système de freinage Brembo qui a justement fait ses débuts en Moto3 cette année. ​

L​a principale nouveauté, par rapport à 2020, réside dans l'étrier de frein monobloc en aluminium, entièrement taillé dans la masse, avec un montage radial à deux pistons de 32 mm de diamètre et des ailettes radiantes pour augmenter l'échange thermique. Il n'aura pas échappé aux plus attentifs que son design rappelle celui de l'étrier GP4 utilisé en MotoGP depuis 2020.

Le disque en acier (conformément au règlement, le carbone ne s'utilise qu'en MotoGP), qui présente une piste de freinage moins haute pour réduire le poids et les masses non suspendues, fait également partie des nouveautés. Enfin, le maître-cylindre de frein présente un diamètre inférieur à celui du modèle précédent : 14 mm (ou 15 mm, demander aux techniciens quel modèle ils utilisent) au lieu de 16, ce qui permet également de régler l'entraxe entre 18 et 20 mm.

Les plaquettes frittées Z04 et Z16 complètent le système, plus léger de 200 grammes que le système utilisé jusqu'à la saison dernière. La KTM d'Acosta a également été équipée de jantes en magnésium forgé à 10 bâtons M10RS Corse Moto3 de Marchesini (une marque du groupe Brembo), qui garantissent un gain de poids et d'inertie significatif, sans rien enlever à la rigidité.​

Mais ni le meilleur système de freinage ni le moteur le plus puissant ne suffisent à eux seuls à s'assurer la victoire. Sur les deux-roues, c'est encore le pilote qui, heureusement, fait la différence. C'est précisément pour faire honneur au talent d'Acosta que nous vous présentons le top 10 des plus jeunes pilotes à s'être adjugé le titre de champion du monde de vitesse.

Les championnats du monde de vitesse moto regroupent les catégories suivantes : MotoGP, Moto2, Moto3, 500, 350, 250, 125, 80 et 50. En revanche, les championnats du monde de Superbike, Supersport 600 et Supersport 300 n'en font pas partie, car ils appartiennent à un autre « circuit » de courses, et n'apparaissent donc pas dans notre classement. Cela explique, par exemple, l'absence de Manuel Gonzalez, qui a remporté le titre à 17 ans en 2019. ​

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Voici donc le top 10 des plus jeunes champions du monde


10e place : Thomas Luthi, champion en 125 à 19 ans et 61 jours, en 2005


En 2005, le pilote suisse commença très mal la saison, avec un abandon au 15e tour de la course inaugurale, le GP d'Espagne. Ce fut pourtant le seul « zéro » de Thomas Luthi qui, au cours de la même année, remporta quatre victoires, monta huit fois sur le podium et ne termina jamais une course au-delà de la 10e place. Il ne s'adjugea le titre de la 125 que lors la dernière course à Valence où, grâce à sa 9e place, il gagna les 7 points qui allaient lui permettre de devancer Mika Kallio de 5 longueurs.​


9e place : Maverick Viñales, champion en Moto3 à 18 ans et 302 jours, en 2013

Après avoir frôlé le titre lors des championnats de 2011 et 2012, où il finit à la 3e place à chaque fois, le pilote espagnol remporta le titre de Moto3 en 2013 malgré un nombre moins élevé de victoires : 3, contre 4 en 2011 en 125 et 5 en 2012 en Moto3. Maverick Viñales parvint à compenser cette baisse grâce aux 15 podiums réalisés dans la saison, plus une 4e et une 5e places. Il dut lui aussi attendre la dernière course pour s'emparer du titre de champion, grâce à sa victoire arrachée à Valence avec seulement 186 millièmes d'avance.

8e place : Manuel Poggiali, champion en 125 à 18 ans et 262 jours, en 2001


Malgré trois abandons, le pilote de Saint-Marin remporta le Championnat du monde de 125 en 2001 avec Gilera, grâce à des résultats réguliers dans toutes les autres courses. Bien qu'il n'ait gagné que trois fois, Manuel Poggiali monta 11 fois sur le podium et ne termina jamais une course au-delà de la cinquième place. C'est précisément grâce à sa 5e place à Rio, lors du dernier GP du championnat, qu'il parvint à distancer Youichi Ui qui, ayant remporté les 4 dernières courses, s'était dangereusement rapproché de lui au classement.

​7e place : Andrea Dovizioso, champion en 125 à 18 ans et 201 jours, en 2004

La saison 2004 fut triomphante pour le jeune pilote italien qui, en remportant la première course en Afrique du Sud, se hissa à la tête du classement qu'il ne quitta plus. Il réussit en effet, lors des 10 premiers GP, à s'adjuger trois victoires, deux 2e places, une 3e et quatre 4e. L'abandon au Portugal fut sans incidence, car Andrea Dovizioso remporta la course suivante au Japon, ainsi qu'une 2e place en Malaisie. Malgré son absence à deux autres GP, il devint champion du monde de 125. ​

​6e place : Alex Marquez, champion de Moto3 à 18 ans et 200 jours, en 2014

En 2014, après 6 GP en Moto3, Alex Marquez avait gagné 60 points qui le reléguaient à la 6e place, derrière ses compatriotes Isaac Viñales, Alex Rins et Efren Vazquez, derrière l'Italien Romano Fenati, mais surtout derrière Jack Miller qui avait réalisé 104 points. Le frère de Marc se relança avec deux victoires à Montmeló et à Assen, mais il dut attendre la course d'Aragon pour s'emparer de la tête du classement, qu'il ne quitta plus, même s'il ne devint champion qu'avec deux points d'écart seulement.

5e place : Valentino Rossi, champion en 125 à 18 ans et 196 jours, en 1997

Après une saison d'apprentissage, Valentino Rossi commença à s'affirmer. Avec Aprilia, il remporta la course inaugurale en Malaisie, chuta à Suzuka, mais se relança avec deux autres victoires avant de se classer second en Autriche. À partir du Mans, il s'adjugea six victoires consécutives ; ainsi, sa troisième place à Brno lui suffit pour devenir champion en 125, alors qu'il lui restait encore trois courses à disputer. Il en remporta deux, soit 11 victoires au total, record de tous les temps en 125.

4e place : Daniel Pedrosa, champion en 125 à 18 ans et 13 jours, en 2003

La saison 2003 de la 125 fut incroyable tant elle fut marquée par un nombre impressionnant de pilotes qui sont devenus de véritables légendes : cette année-là, Jorge Lorenzo, Casey Stoner, Marco Simoncelli et Andrea Dovizioso s'affrontèrent en se volant tous des points les uns aux autres. Et puis il y eut Dani Pedrosa, le plus constant de tous du point de vue des victoires (5), mais aussi des tops 5 (10), ce qui lui permit de remporter le Championnat du monde malgré son absence, lors des deux dernières courses, due à une blessure aux deux chevilles. ​

3e place : Marc Marquez, champion en 125 à 17 ans et 263 jours, en 2010

Durant ses deux premières années en 125, Marc Marquez n'avait pas remporté une seule victoire et n'était monté sur le podium qu'à deux reprises. C'est en 2010, à Mugello, que le déclic se produisit. Il remporta également les quatre courses suivantes. Après une période moins brillante en milieu saison, à l'exception de la victoire à Misano, il redevint imbattable avec quatre autres victoires d'affilée. Il dut cependant attendre le Ricardo Tormo pour acquérir la certitude de remporter le titre. Il afficha un palmarès impressionnant : 10 victoires, 8 tours rapides et 12 podiums. ​

2e place : Pedro Acosta, champion en Moto3 à 17 ans et 166 jours, en 2021

Ses adversaires de la Red Bull Rookies Cup, où il s'était adjugé la 2e place en 2019, malgré son absence à deux courses, et la 1re en 2020, avaient bien compris de quelle étoffe il était fait. Cette année, Pedro Acosta a débuté très fort en Moto3 : 2e au Qatar, puis 3 victoires consécutives et quelques GP assez bons avant les succès en Allemagne et en Autriche. Durant la seconde moitié de la saison, il a géré son avantage et plié le match avec sa victoire à Portimao. ​​

1er : Loris Capirossi, champion en 125 à 17 ans et 165 jours, en 1990

Après avoir longtemps tremblé, le pilote d'Imola a conservé son record de plus jeune champion du monde, à un jour près. Comme Acosta, Loris Capirossi fut champion lors de sa saison en Red Bull Rookies Cup, mais il dut attendre le 10e GP, en Grande-Bretagne, pour remporter sa première victoire en 125. Pourtant, à deux GP de la fin et à 17 points de Stefan Prein (la victoire en valait 20), le défi paraissait désespéré. Il parvint pourtant à le relever en remportant les deux courses finales grâce, aussi, à l'aide des autres pilotes italiens.

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Brembo S.p.A. published this content on 14 December 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 15 December 2021 15:48:07 UTC.