Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en petite baisse de 0,29% jeudi, illustrant la difficulté du moment pour les investisseurs à suivre une direction franche sur fond d'inquiétudes liées à la Chine, au ralentissement économique et à l'inflation.

L'indice phare CAC a perdu 19,44 points à 6.686,17 points au lendemain d'une hausse de 0,54%.

"Le marché est assez anxieux, dans une phase de transition" avec "assez peu de marge de manoeuvre pour [d'éventuelles] mauvaises surprises", observe Raphaël Thuin, responsable des stratégies de marchés des capitaux à Tikehau Capital.

Les investisseurs sont focalisés sur différents points d'incertitudes, notamment en ce qui concerne la vague de régulation et le marché de l'immobilier en Chine qui pourrait entraver la croissance.

Ils attendent aussi "plus de clarté" sur l'issue des négociations au Congrès américain en vue du vote des programmes de réformes sociales et de modernisation des infrastructures du président Joe Biden.

Dans l'immédiat, ce qui guide les marchés, c'est le déroulement de la saison des résultats.

"Jusqu'à présent elle est relativement bonne, mais beaucoup d'annonces sont encore attendues la semaine prochaine", note M. Thuin.

"Si le marché se rend compte que cette problématique de hausse de coûts et d'inflation est d'une part maîtrisée et d'autre part temporaire, alors il pourra se rassurer sur le fait que les taux devraient rester bas et que la Fed et la BCE n'auront probablement pas à accélérer le rythme de leur resserrement de la politique monétaire", selon l'expert.

Hermès dépasse les attentes

Le groupe de luxe (+1,41% à 1.328 euros) a maintenu au troisième trimestre sa croissance très forte, en réalisant 2,367 milliards d'euros de ventes, soit une hausse de 40% par rapport à 2019 avant la pandémie, grâce à une forte progression sur "toutes les zones géographiques".

Carrefour progresse

Le distributeur Carrefour (+1,70% à 15,28 euros) a annoncé un chiffre d'affaires de 20,4 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse 0,8% à magasins comparables sur un an, notamment grâce à ses bonnes performances en Amérique latine.

Eurofins ne convainc pas

Toujours porté par une solide activité liée au Covid-19, le géant français des laboratoires d'analyses a enregistré des ventes en nette croissance au troisième trimestre, l'amenant à revoir de nouveau à la hausse ses perspectives pour 2021. Mais l'action a été sévèrement sanctionnée (-7,13% à 104 euros), le groupe n'ayant cependant pas modifié ses objectifs pour 2022 et 2023 compte tenu des incertitudes sur l'évolution de la pandémie.

Nouveau patron au sein d'Atos

Le géant informatique français Atos (+1,63% à 44,29 euros) a annoncé le départ quasi immédiat de son directeur général depuis deux ans Elie Girard, remplacé par l'actuel patron d'Eutelsat Rodolphe Belmer.

Edenred retrouve ses perspectives

La société française de services prépayés Edenred a rétabli les objectifs de son plan stratégique 2019-2022 pour l'an prochain. Son titre a progressé de 1,83% à 49,09 euros.

Getlink handicapé

Le groupe exploitant du tunnel sous la Manche (-1,99% à 13,30 euros), a vu son chiffre d'affaires baisser de 11,5% au troisième trimestre, handicapé par la poursuite des restrictions de déplacement entre le Royaume-Uni et le continent pendant l'été.

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