Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a mis un terme à une série de cinq baisses consécutives mercredi, en prenant 0,47% avant le discours très attendu du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans la soirée.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 32,32 points à 6.927,63 points. La veille, il avait perdu 0,69%.

Comme depuis le début de la semaine, la cote Parisienne a commencé en hausse. Mais cette fois, elle a su conserver son rebond après l'ouverture américaine.

Dans l'ensemble, "les marchés européens résistent mieux que les marchés américains", relève Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France.

Si la Fed et la Banque centrale européenne (BCE) sont confrontées à l'accélération de l'inflation, l'ampleur n'est toutefois pas la même: celle de novembre aux Etats-Unis est de 6,8% sur un an, contre 4,9% en zone euro.

Les investisseurs ne s'attendent donc pas aux mêmes mesures entre le discours qui sera prononcé mercredi à 20H30 (heure de Paris) par Jerome Powell, et celui de Christine Lagarde pour la BCE jeudi après-midi.

Aux Etats-Unis, les membres du Comité monétaire de la Banque centrale (FOMC) ont laissé entendre à plusieurs reprises qu'elle était prête à accélérer le retrait de son soutien monétaire. Cela impliquerait aussi la possibilité de relever les taux d'intérêt plus tôt courant 2022.

"Les mesures des banques centrales ont été très bien préparées", estime M. Azuelos. La réunion de la Fed pourrait donc "être un non-évènement", même si le "moindre mot qui peut-être sujet à interprétation" pourrait perturber les investisseurs.

Du côté de la BCE, les responsables se sont montrés réticents jusqu'ici à évoquer un calendrier de normalisation de leur politique monétaire, et la réunion doit surtout servir à clarifier le soutien de l'institution aux marchés dans les prochains mois, alors que le programme d'urgence né au début de la crise sanitaire doit s'arrêter en mars 2022.

Les deux institutions, tout comme la Banque d'Angleterre jeudi ou celle du Japon vendredi, doivent toutefois veiller aussi à ne pas fragiliser la reprise économique, déjà mise sous pression par le variant Omicron.

Bruxelles valide la fusion Suez-Veolia

La Commission européenne a autorisé mardi la fusion des deux géants français de l'eau et des déchets Veolia et Suez, une opération à 13 milliards d'euros, scellée au printemps. Veolia a pris 1,98% à 31,37 euros et Suez était quasi stable (+0,08% à 19,81 euros).

Eurofins rebondit

Au lendemain d'une chute de 5,31%, le géant des laboratoires d'analyses Eurofins, a rebondi de 6,18% à 108,28 euros, soutenu notamment par le passage de "conserver" à "acheter" par la banque d'investissement Stifel qui estime que le consensus des analystes "sous-estime" les atouts de l'entreprise sur le Covid et ses autres activités principales.

Dans son sillage, Sartorius a aussi gagné 4,38% à 467,30 euros et Biomérieux 2,49% à 127,55 euros.

La distribution souffre

Une série de résultats d'entreprises du secteur de la distribution en Europe (Inditex, qui possède Zara, en Espagne, les supermarchés Colruyt en Belgique, Currys' au Royaume-Uni), accueillie de manière mitigée par les opérateurs de marchés, a pesé sur les valeurs Parisiennes.

Carrefour a ainsi cédé 5,35% à 15,21 euros, le titre effaçant ses gains des derniers jours, porté par de nouvelles rumeurs de fusion. Casino a chuté de 5,68% à 22,10 euros.

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