par Pamela Barbaglia et Gwénaëlle Barzic

PARIS (Reuters) - Le fonds de capital-investissement Bain Capital envisage une prise de participation dans l'activité avantages et récompenses de Sodexo, la société étant à la recherche d'investisseurs qui pourraient aider à financer le redressement du groupe, ont déclaré des sources à Reuters.

Sodexo cherche à céder une participation minoritaire d'environ 30% dans cette activité qui a été le moteur de la reprise du groupe après la crise en fournissant des programmes d'avantages sociaux pour les employés ainsi que des chèques repas et des cartes cadeaux, a déclaré l'une des sources, sous couvert d'anonymat.

Une procédure d'enchères devrait débuter cette semaine, et d'autres sociétés de capital-investissement devraient y participer, a ajouté la source.

La division avantages et récompenses de Sodexo a vu ses revenus bondir de 7% au premier trimestre de l'exercice 2021-2022, d'après ses résultats publiés. Sa valorisation pourrait dépasser 2 milliards d'euros, sur la base d'un résultat d'environ 200 millions d'euros, a précisé la source.

"Nous n'avons pas l'intention de vendre l'activité avantages et récompenses, ni de l'introduire en bourse", a déclaré un porte-parole de Sodexo. "Nous resterons actionnaire majoritaire, et dans ce cadre étudions actuellement les différentes options stratégiques."

Bain Capital n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le groupe français de restauration collective a été durement touché par la pandémie de coronavirus et a dû supprimer des emplois et arrêter le versement de dividendes pour rester à flot.

Contrairement aux restaurants, les entreprises comme Sodexo - qui fournissent des entreprises, des agences gouvernementales, des hôpitaux, des écoles et des événements - n'ont pas de lien direct avec les consommateurs et n'ont pas pu s'appuyer sur la livraison à domicile lors des confinements.

Sodexo a annoncé au début du mois que le recours des entreprises au télétravail cet hiver pourrait peser sur ses volumes.

La famille Bellon, qui détient 42,8% du capital de l'entreprise, a donné son feu vert à la scission de la division avantages et récompenses, a précisé la source.

(Reportage Pamela Barbaglia à Londres et Gwenaëlle Barzic à Paris; version française Camille Raynaud)