(Reuters) - Elior a annoncé mercredi une troisième perte annuelle depuis le début de la pandémie de COVID-19, le groupe de restauration collective souffrant de renégociations de contrats difficiles sur son marché d'origine, la France, dans un contexte d'inflation galopante.

Elior, comme ses pairs Compass et Sodexo, renégocie les tarifs et les accords avec les fournisseurs, limite les coûts et réduit les options de menu pour faire face à la hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires.

Le groupe a déclaré avoir renégocié avec succès 67% de ses contrats au 30 septembre, qui marque la fin de son exercice fiscal 2021-2022, ce qui représente un total de 139 millions d'euros de hausses de prix sur 12 mois glissants.

Mais en France, le processus de négociation est "plus complexe", explique Elior, et l'impact des hausses de prix en 2021-2022 n'a été que de 20% du total des augmentations obtenues.

"Il n'est pas question qu'on reste deux pieds dans le même sabot", a déclaré à la presse Anne-Laure Descleves, directrice de la communication d'Elior, précisant que le groupe demandait une augmentation moyenne des prix de 9%, parfois jusqu'à 15%.

Le groupe a réduit sa perte d'EBITA ajusté à 48 millions d'euros sur l'exercice 2021-2022, contre une perte de 64 millions un an plus tôt. L'estimation moyenne des analystes reposait sur une perte de 49 millions d'euros selon un sondage compilé par le groupe.

En Bourse, le titre Elior progressait de 3,3% à 2,45 euros à 09h00 GMT dans un marché parisien à l'équilibre.

"Les résultats annuels n'offrent pas de surprise majeure, même si l'on note côté positif une amélioration de tendance sur les nouveaux contrats et côté négatif un free cash flow toujours faible", soulignent dans une note les analystes de Stifel.

Elior a dit prévoir une croissance organique du chiffre d'affaires d'au moins 8% pour l'exercice 2022/23, et un retour rapide à une croissance rentable avec une marge d'EBITA ajusté positive comprise entre 1,5% et 2% l'année prochaine.

Le groupe a ajouté qu'il s'attendait à dépasser les niveaux de marge opérationnelle pré-COVID en 2024.

(Rédigé par Diana Mandiá et Federica Mileo à Gdansk; version française Elena Smirnova, édité par Blandine Hénault)