Francfort (awp/afp) - Le puissant syndicat allemand de l'industrie IG Metall a lancé dans la nuit de lundi à mardi des arrêts de travail, principalement dans l'automobile, alors que les négociations sur les salaires sont bloquées avec le patronat.

Peu de temps après minuit, les employés du constructeur Mercedes à Brême comme à Berlin-Marienfelde, de l'équipementier Continental à Rheinböllen en Rhénanie-Palatinat, de même que chez l'avionneur Airbus à Hambourg ont observé une grève dite d'avertissement - débrayages de quelques heures, étape préalable à des grèves dures illimitées, ont indiqué des sections régionales du syndicat.

De nombreuses autres entreprises doivent rejoindre le mouvement au cours de la journée à l'appel de sections régionales, selon le syndicat.

Plusieurs sites du constructeur VW seront notamment touchés mardi, où un cycle de négociations maison est également en panne.

IG Metall réclame des hausses de salaires de 4% cette année pour 3,8 millions de salariés de la métallurgie et veut compenser la perte de revenus lorsque le temps de travail est réduit, par exemple sous la forme d'une semaine de quatre jours, dans un contexte de crise rendant les négociations difficiles avec le patronat.

Le syndicat estime que les employeurs n'ont rien fait d'autre ces dernières semaines que d'instrumentaliser la pandémie du Covid-19 pour défendre leurs intérêts.

"Alors que les employeurs sont soutenus avec des milliards d'argent des contribuables durant la pandémie, ils affirment qu'il n'y a rien à distribuer aux travailleurs", a fustigé le chef de la région Mitte (centre), Jörg Köhlinger, dans un communiqué.

La fédération patronale de la métallurgie, Gesamtmetall, promet des augmentations de salaires mais seulement à partir de 2022 et souhaite des dérogations pour les entreprises affaiblies par la crise.

afp/al