Zurich (awp) - Conzzeta, qui se trouve en phase de transformation, poursuit son processus de dégraissage. La partie restante de l'unité d'affaires Spécialités chimiques (Foampartner) sera vendue à la société belge Recticel, spécialiste de la chimie du polyuréthane et basée à Bruxelles. En se reconcentrant sur son coeur de métier, la direction générale table sur des objectifs ambitieux pour 2025. Les investisseurs apprécient.

Foampartner évalue cette transaction à 270 millions de francs suisses, comme indiqué mardi par Conzzeta. En 2019, cette division contribuait encore pour près de 300 millions de francs suisses au chiffre d'affaires total de Conzzeta.

Les trois segments de marché de Foampartner - Mobilité, Spécialités et Vivre & Soins - viendront compléter la gamme de produits de Recticel. Cette vente suit une "logique industrielle convaincante avec les meilleures perspectives possibles pour les employés de Foampartner et leurs clients", selon Michael Willome, directeur général de Conzzeta. Il s'agit d'une "étape importante" dans le réalignement de l'entreprise sur l'unité d'affaires Bystronic.

A l'avenir, Conzzeta veut se concentrer uniquement sur la division Bystronic, laquelle fabrique des machines pour le traitement des feuilles de métal. La cession de Foampartner ayant été conclue, Conzzeta doit encore se séparer de la division Outdoor avec Mammut. Mais le groupe zurichois compte prendre son temps pour vendre cette marque, bien connue des amoureux de la nature.

Conzzeta a présenté mardi la direction qu'il souhaite se donner avec Bystronic à l'occasion d'une journée des investisseurs consacrée à sa stratégie 2025.

A cette occasion, Michael Willome, le directeur général, a estimé le prix de vente de FoamPartner à environ 10,5 fois son bénéfice opérationnel (Ebitda) de 2019 et l'a qualifié de prix "raisonnable".

Et en ce qui concerne la vente de Mammut il a affirmé que "l'intérêt pour cette entreprise s'avérait très important et qu'il anticipait que la transaction serait conclue au cours du premier trimestre 2021.

Avec Bystronic Conzzeta a l'intention, d'une part, d'augmenter sa part de marché actuelle par une croissance organique, d'autre part, d'élargir le champ d'application et, enfin, de développer considérablement les activités de services.

Le développement des activité de services devrait donner une nouvelle impulsion à l'expansion. En 2019 elle a représenté 19% du chiffre d'affaires total de 936 millions de francs suisses. La direction générale ambitionne de porter cette part à 26% d'ici 2025.

Une marge Ebit de 8 à 10%

Eamon Doherty, le responsable des activités de services, considère qu'un doublement des revenus dans son secteur s'avère réaliste d'ici 2025. A cette fin Bystronic a créé une unité d'affaire spéciale et a démarré un processus de recrutement de 100 techniciens supplémentaires.

En complément Conzzeta envisage une croissance par acquisitions. M. Willome a précisé que les ventes en septembre et octobre avaient atteint presque le même niveau que l'année précédente.

Michael Willome, a ajouté que cela correspond aux dernières attentes, ce qui explique le maintien des prévisions pour l'exercice 2020. L'Ebit devrait se situer dans le haut de la fourchette des chiffres annoncés et le bénéfice à 48 millions de francs suisses, suite à la cession de Schmid Ryner.

Avec la stratégie et la concentration sur Bystronic, Conzzeta s'est fixé d'autres objectifs pour 2025 : un taux de croissance annuel moyen de plus de 5% à partir de 2019, avec un potentiel additionnel provenant d'acquisitions complémentaires, une marge opérationnelle (Ebit) supérieure à 12% et un rendement des actifs d'exploitation de plus de 25 % grâce à un modèle d'affaire efficace.

Lors des premières phases d'expansion, la marge Ebit devrait se situer entre 8 à 10% et le rendement du capital entre 15 et 20% en raison de dépenses plus élevées.

A 14h48 la nominative Conzzeta engrangeait 4,14% à 1056 francs suisses alors que l'indice SPI naviguait dans le rouge, abandonnant 0,9%.

cf/kw/md/al