Actualisé avec clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont fait preuve d'optimisme vendredi et sur l'ensemble de la semaine, tirés par des achats à bon compte et malgré les incertitudes géopolitiques liées à l'Ukraine.

Les marchés européens et américains ont éliminé l'ensemble des pertes subies depuis le début du conflit le 24 février et réalisé leur meilleur score hebdomadaire depuis novembre 2020.

Après une séance instable, les principaux indices européens ont terminé en légère hausse: Paris de 0,12% et Francfort de 0,17%, Milan de 0,41% et Londres de 0,26%.

Le CAC 40 a gagné 5,75% sur l'ensemble de la semaine à l'instar du Dax allemand qui a progressé de près de 6%.

"A la surprise de beaucoup, le Dax a gagné près de 1.000 points au cours des cinq derniers jours", a ainsi noté Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets, qui estime pourtant que, "dans le contexte actuel de hausse des taux d'intérêt, d'inflation galopante et de troubles géopolitiques, il n'y a pas non plus grand-chose de positif pour les valeurs en croissance".

Au diapason, le Dow Jones a signé sa cinquième séance de hausse consécutive, pour la première fois depuis fin décembre, gagnant 0,80%, tandis que le Nasdaq a pris 2,05%, et l'indice élargi S&P 500, 1,17%.

Pour Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, après une longue période chaotique, des investisseurs "se sont dits qu'il y avait là une opportunité qu'ils ne voulaient pas laisser passer. Et ils ont commencé à augmenter leur exposition au risque."

A l'approche de la fin du trimestre, période importante pour les fonds et les gestionnaires d'actifs, "il va y avoir un rééquilibrage des portefeuilles des obligations vers les actions", anticipe l'analyste.

La récente forte hausse des rendements obligataires témoigne d'un courant vendeur sur ce marché, où les prix évoluent en sens opposé des taux.

Pour autant, même si la place new-yorkaise vient de vivre "sans conteste, une très bonne semaine", Wall Street n'en a pas fini avec la volatilité, avertit Patrick O'Hare, de Briefing.com.

L'inflation ne montre pas de vrai signe de ralentissement, la croissance américaine opère une décélération, et la guerre en Ukraine ne semble pas devoir trouver d'issue à court terme.

Moscou a annoncé vendredi un "rapprochement" des positions entre Ukraine et Russie pour permettre une issue diplomatique au conflit. Mais le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a lui tempéré cette assertion, estimant que la Russie n'avait pas fait évoluer ses demandes initiales.

"Ca va rester en toile de fond", selon Tom Cahill, "et on devra faire au jour le jour, en espérant que cela ne s'aggravera pas."

Les valeurs technologiques recherchées

Le secteur de la technologie a été particulièrement recherché par les investisseurs, dans le sillage du Nasdaq à New York. A Paris, STMicroelectronics (+2,84%), Dassault Systemes (+2,65%) et Capgemini (+2,25%) étaient parmi les valeurs les plus demandées, tout comme Infineon (+1,54%) à Francfort.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi et consolidé au-delà de 100 dollars le baril, dans un marché toujours préoccupé par les tensions sur l'offre, notamment les exportations russes qui restent inférieures à leur niveau d'avant la guerre en Ukraine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé en progression de 1,20%, à 107,93 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en avril, a lui avancé de 1,67%, pour finir à 104,70 dollars.

Sur le marché londonien des métaux, le nickel a perdu 12% à près de 37.000 dollars la tonne dans la matinée mais son cours est désormais immobile car la baisse a atteint le maximum fixé par le régulateur.

Sur le marché des devises, l'euro reculait de 0,36% par rapport au billet vert, à 1,1050 dollars.

Le bitcoin progressait de 2,78% à 41.880 dollars.

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