Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,48% mercredi, mettant fin sans enthousiasme à trois séances de baisse consécutives avec des résultats d'entreprises bien accueillis, notamment dans le secteur de la tech.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 30,69 points, à 6.445,26 points. La veille, il avait reculé de 0,54%.

La cote Parisienne n'a que faiblement oscillé pendant toute la journée, restant légèrement au-dessus de l'équilibre avant d'accélérer lors des dix dernières minutes de la séance.

En retrait de plus de 2% sur la semaine, l'indice Parisien n'est pas parvenu à repartir nettement de l'avant, tant les vents contraires soufflent sur les actions.

L'envolée de l'inflation et la volonté des banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine (Fed), de la réguler quitte à pénaliser l'activité économique pèsent sur les cours depuis le début de l'année.

En Europe, la croissance est aussi affectée par la guerre en Ukraine, revenue dans la tête des investisseurs avec la suspension des livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne par la Russie.

Des tirs dans la république séparatiste prorusse de Transdniestrie (Moldavie), à l'ouest de l'Ukraine, ont aussi ravivé les craintes d'une extension du conflit, qui en est à son 63e jour.

Les bons résultats d'entreprises du premier trimestre enregistrés n'ont donc pas suffi. "Ils sont relatifs à une période qui ne prévaut plus aujourd'hui", tant sur les fortes hausses du taux directeur de la Fed anticipées que sur la guerre en Ukraine, explique Christopher Lhuillier, responsable experts en investissements financiers de Milleis Banque.

Surtout, "on avait avant la vision d'un premier semestre assombri. Maintenant, on se dit que le troisième trimestre va s'inscrire dans cette continuité".

Ce manque de confiance touche notamment l'Europe. L'euro a atteint son plus bas niveau en cinq ans face au dollar, autour de 1,0545 dollars lors de la clôture Parisienne.

Dassault Systèmes, Michelin et Worldline salués

Parmi les meilleures performances du jour sur le CAC 40 figurent plusieurs entreprises ayant publié leurs résultats du premier trimestre.

Michelin a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 19%, à 6,48 milliards d'euros, et a pris 3,62% à 118,70 euros.

Le géant français du logiciel Dassault Systèmes a relevé légèrement sa prévision de bénéfice pour 2022 et annoncé que son directeur général, Bernard Charlès, prendrait également la fonction de président début 2023. Son titre a bondi de 4,68% à 40,41 euros.

Autre valeur technologique, le spécialiste des paiements Worldline a pris 1,94% à 35,74 euros.

Air Liquide (+0,72% à 162,30 euros) a réalisé un chiffre d'affaires historiquement haut (près de 6,9 milliards d'euros) dû pour beaucoup à la flambée des prix de l'énergie liée à la guerre en Ukraine.

Sur l'indice élargi Parisien, Bic (+7,67% à 53,75 euros) ou Plastic Omnium (+2,49% à 15,20 euros) ont aussi été appréciés.

Les distributeurs d'énergie en panne

Le secteur des "utilities", qui regroupe notamment les entreprises de production et distribution de gaz, d'électricité et d'eau, était plombé par les tensions sur l'approvisionnement en gaz. Veolia a cédé 2,95% à 27,31 euros, Engie 2,46% à 11,16 euros et EDF 2,30% à 8,67 euros.

Schneider Electric et STMicroelectonics mitigés

D'autres publications d'entreprises du CAC 40 ont été reçues avec moins d'enthousiasme. Schneider Electric (-0,64% à 135,66 euros) veut céder ses activités en Russie, où il compte 3.500 employés, et a prévenu des impacts des situations en Chine et Russie sur son deuxième trimestre.

Le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a enregistré au premier trimestre un chiffre d'affaires net de 3,5 milliards de dollars, (+17,6%) et a maintenu ses prévisions. Son action a fini en hausse (+0,52% à 35,04 euros).

Sur l'indice élargi, M6 (-3,49% à 17,72 euros) et les laboratoires Ipsen (-12,36% à 96,40 euros) ont dévissé plus nettement après leurs résultats.

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