New York (awp/afp) - Environ 10.000 salariés du fabricant américain de tracteurs John Deere, répartis sur 14 sites, se sont mis en grève jeudi après avoir rejeté en grande majorité le nouveau contrat négocié entre l'entreprise et la direction du syndicat les représentant.

"Nos membres chez John Deere font grève pour pouvoir gagner leur vie décemment, prendre leur retraite dans la dignité et établir des règles de travail équitables", a commenté dans un communiqué Chuck Browning, responsable des activités liées à l'agriculture au syndicat UAW. "Nous restons déterminés à négocier jusqu'à ce que les objectifs de nos membres soient atteints", a-t-il ajouté.

Deere a souligné être aussi "déterminé" à conclure un nouvel accord avec les représentants des salariés.

"Nous allons travailler jour et nuit pour comprendre les priorités de nos employés et résoudre cette grève, tout en continuant à faire fonctionner nos opérations pour tous ceux que nous servons", a ajouté l'entreprise en soulignant n'avoir pas d'indication sur le temps que cela pourra prendre.

Alors que l'accord conclu entre l'entreprise et le syndicat arrivait à terme, l'UAW avait négocié un nouveau texte avec la direction de l'entreprise, finalisé le 1er octobre. Mais ses membres ont voté à 90% contre dimanche.

Certains estiment notamment que les hausses de salaires proposées n'étaient pas suffisantes face aux profits réalisés par l'entreprise, qui a récemment dégagé un bénéfice net trimestriel de 1,7 milliard de dollars.

Plusieurs mouvements de grèves plus ou moins importantes ont été engagés ces dernières semaines aux États-Unis, dont environ 1.400 salariés du fabricant de céréales Kellogg's depuis la semaine dernière.

Plus de 24.000 infirmiers et d'autres professionnels de santé employés par le groupe Kaiser Permanente en Californie et Oregon ont aussi menacé de se mettre sous peu en grève dans ces deux États, tout comme les membres du syndicat IATSE, qui représente 60.000 travailleurs du spectacle dans le pays.

Ils demandent en général des hausses de salaires mais aussi l'amélioration des conditions de travail.

afp/rp