Le scénario est désormais bien rodé pour les valeurs bancaires : la bonne performance de la banque d’investissement et un coût du risque plus faible que prévu assurent des résultats meilleurs qu’attendu. Faute de surprendre les investisseurs, l’action Deutsche Bank perd 6,23% à 11,16 euros et se retrouve à la dernière place de l’indice Dax 40. Au premier trimestre, la banque allemande a généré un bénéfice net, part du groupe, en progression de 7% à 194 millions d'euros.

Le profit avant impôts a, lui, augmenté de 15% à 554 millions d'euros, dépassant de 21% les attentes.

Cette progression résulte d'une chute de 57% à 117 millions d'euros des charges pour provisions, mais aussi de revenus en augmentation de 2% à 6,04 milliards d'euros.

En revanche, les coût sont ressortis 3% au-dessus des attentes, augmentant de 1% à 4,66 milliards d'euros, hors charges de transformation.

Deutsche Bank a bénéficié de la bonne performance de la banque d'investissement, sa division la plus importante, expliquent les analystes. Ses revenus ont pourtant reculé de 6% à 2,23 milliards d'euros et son profit imposable de 10% à 861 millions d'euros.

S'agissant de l'activité de courtage FICC (Taux, crédit, changes et matières premières), l'un de ses points forts historiques, ses revenus ont baissé de 12% à 1,6 milliard d'euros. Les banques américaines ont pour leur part connu un recul de 13% de leur activité dans ce domaine.

Les nombreuses introductions en Bourse ont permis à ses activités sur le marché primaire et le conseil de bondir de 22% à 648 millions d'euros.

La principale banque allemande a fini le trimestre avec un ratio de fonds propres durs (CET1) de 13%, en recul de 0,3 point sur un an et inférieur de 10 points de base aux attentes.

" Nous sommes convaincus d'atteindre les objectifs de la Deutsche Bank pour 2022", a déclaré le Directeur général, Christian Sewing. La banque table sur une rentabilité des capitaux propres tangibles d'au moins 9% pour les activités coeur et un ratio de fonds propres durs d'au moins 12,5%.