(Reuters) - Les principales Bourses européennes sont en net recul en début de séance lundi, l'attente des décisions de la Réserve fédérale américaine et les craintes suscitées par le marché immobilier chinois favorisant l'aversion au risque.

À Paris, le CAC 40 perd 1,69% à 6.459,38 points à 07h40 GMT, après être tombé au plus bas depuis le 21 juillet à 6.442,30. A Londres, le FTSE 100 cède 1,14% et à Francfort, le Dax recule de 1,84%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,67%, le FTSEurofirst 300 de 1,58% et le Stoxx 600 de 1,47%, sa plus forte baisse depuis le 19 juillet.

L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50, baromètre de la nervosité des investisseurs, bondit au plus haut depuis la mi-mai.

La Fed, qui réunit son comité de politique monétaire mardi et mercredi, n'annoncera pas forcément le début du "tapering", la réduction graduelle de ses achats d'obligations, mais elle pourrait préciser ses intentions en la matière. Et ses prévisions en matière de croissance, de chômage, d'inflation et surtout de taux d'intérêt influenceront forcément les marchés financiers.

Parallèlement, les investisseurs restent préoccupés par les difficultés financières d'Evergrande, le numéro deux du marché immobilier chinois, dont un éventuel défaut pourrait avoir des répercussions sur une bonne partie du système financier de la deuxième économie mondiale.

Les marchés de Chine continentale sont fermés et ne rouvriront que mercredi mais à Hong Kong, l'action Evergrande chute encore de 11,81%, au plus bas depuis 11 ans, et l'indice local Hang Seng perd 3,42%.

"Le mois de septembre est historiquement un mois compliqué pour les marchés mais cette fois-ci, les investisseurs apparaissent moins optimistes quant au changement à venir de politique de la Fed, au risque systémique en Chine et au ralentissement de la reprise économique, freinée par des cas grandissants d'infections au variant Delta", résume Saxo Banque dans sa note quotidienne.

Aucun des grands secteurs de la cote européenne n'échappe à la baisse mais le repli le plus marqué touche le compartiment des matières premières, dont les cours souffrent de la hausse du dollar et dont l'indice Stoxx chute de 3,28%.

La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour le groupe minier Anglo American (-5,58%) et à Paris, le sidérurgiste ArcelorMittal recule de 5,09%.

A la hausse, Lufthansa, qui cédait du terrain à l'ouverture, gagne désormais 3,64% après l'annonce d'une augmentation de capital de 2,14 milliards d'euros qui doit lui permettre de rembourser l'aide reçue de l'Etat fédéral allemand avant de reprendre le paiement de dividendes.

(Reportage Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)