Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales continuaient prudemment à grignoter du terrain lundi après une nouvelle semaine performante, tandis que les investisseurs cherchent toujours à évaluer la trajectoire à moyen terme de l'inflation.

Les places asiatiques ont fini de façon contrastée, avec Tokyo (+0,56% en dépit de la forte rechute du Produit intérieur brut nippon) et Hong Kong (+0,3%) dans le vert, mais Shanghai en baisse de 0,2%. La Chine a inauguré lundi à Pékin une nouvelle Bourse où s'échangent pour l'instant plus de 80 actions, principalement de PME innovantes.

Le marché réagissait positivement aux statistiques meilleures que prévu en Chine mais était entravé par les nouvelles mesures de restriction mises en place pour lutter contre la résurgence des contaminations de Covid-19 dans plusieurs parties du monde.

Les opérateurs de marché misaient en revanche beaucoup sur la première rencontre virtuelle qui devrait se tenir dans la soirée entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, au moment où les relations entre Pékin et Washington sont au plus bas sur toute une série de sujets, du commerce aux droits humains en passant par les ambitions régionales de la Chine.

En Europe, les indices se maintenaient prudemment dans le vert après une nouvelle progression hebdomadaire la semaine dernière: Paris avançait de 0,30%, Francfort de 0,08%, Londres de 0,16% et Milan de 0,18% vers 10H20. L'indice phare SMI de la Bourse suisse gagnait lui tout juste 0,02% à 11h00.

A des niveaux élevés, les indices américains ont également fini en hausse vendredi mais en baisse sur la semaine. "Les marchés actions occidentaux continuent de se jouer des deux principales menaces économiques du moment, à savoir l'inflation américaine et le ralentissement du secteur immobilier chinois", écrit Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC.

L'accélérération de la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis (à 6,2% en octobre sur un an) et la chute de confiance du consommateur américain, à son plus bas niveau en dix ans, pourraient cependant contraindre la banque centrale américaine (Fed) à raffermir sa communication concernant le retrait de ses mesures de politique monétaire accommodante.

Mais pour l'instant, l'institution continue d'affirmer que l'inflation est temporaire et qu'elle diminuera dès lors que les problèmes d'engorgement dans la chaîne d'approvisionnement se dissiperont. Dans la matinée, les opérateurs du marché européen écouteront l'audition de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.

Shell simplifie sa structure

Le géant anglo-néerlandais des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé lundi vouloir simplifier sa structure, qui se traduirait notamment par un transfert de sa résidence fiscale et de ses instances dirigeantes des Pays-Bas vers le Royaume-Uni. Le titre prenait 1,94% à 1.689,20 pence à Londres.

Airbus profite des annonces de commandes

Le titre gagnait 2,85% à 115,34 euros à Paris au lendemain de l'annonce d'une commande groupée de 255 avions monocouloirs A321 par quatre compagnies en ouverture du salon aéronautique de Dubaï. Dans son sillage, l'équipementier Safran progressait de 1,19% à 122,56 euros. A Francfort, Lufthansa (+1,08% à 6,62 euros, au MDax) était recherché après une note favorable d'UBS.

Fortnite inaccessible en Chine

Le jeu phénomène Fortnite, qui réunit en ligne des millions d'adeptes à travers le monde, n'est plus accessible en Chine, sur fond de durcissement réglementaire visant le secteur du numérique, ont confirmé lundi des joueurs après l'échéance fixée par son éditeur américain.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole continuaient de refluer lundi matin après la révision à la baisse de l'estimation de demande mondiale d'or noir pour 2021 par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et l'anticipation d'une possible intervention américaine sur le marché.

Vers 10h20, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier se repliait de 0,75% à 81,55 dollars à Londres par rapport à la clôture de vendredi. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre cédait 0,74% à 80,19 dollars.

L'euro était stable (+0,03%) à 1,1448 dollar.

Le bitcoin remontait de son côté de 2,85% à 66'165 dollars.

afp/vj