L'entreprise piémontaise retrouve des couleurs en bourse après un début d'année difficile. Il faut dire que DiaSorin a été l'un des meilleurs amortisseurs de l'année 2020 avec son positionnement très "Covid-19" en tant que spécialiste du diagnostic. Comme souvent, le dossier a été suracheté avant d'être survendu. Il affiche désormais des multiples moins stratosphériques, avec un PER estimé à 24,7 fois 2021, contre 37,5 fois 2020. Toutefois, l'entreprise devrait voir son multiple de valorisation repartir à la hausse (autour de 30 fois) en 2022, contrecoup des années folles de la Covid-19.

Le rachat de Luminex pour 1,8 Md$ (37 USD l'action) devrait avoir un effet relutif immédiat sur le bénéfice par action, selon l'acquéreur. Pour Jefferies, l'opération a plusieurs vertus. D'abord en renforçant la division MDx, en manque de taille critique. Ensuite en augmentant la présence de DiaSorin aux Etats-Unis. Enfin, parce que le prix payé paraît correct. L'analyste pense que l'effet relutif sur le bénéfice par action 2022 sera de 14% et devrait monter à plus de 30% en 2025.

Si Jefferies salue la transaction, le bureau d'études n'en reste pas moins sceptique sur la valorisation de DiaSorin, qu'il peine à justifier. "Nous craignons que la pandémie ne modifie pas fondamentalement la dynamique commerciale sous-jacente à moyen et long terme", écrit l'analyste, à sousperformance avec un objectif de 120 EUR. Mais peut-être le coup de fouet aux BPA de Luminex pourrait-il changer la donne ?