LONDRES (Reuters) - La compagnie aérienne britannique EasyJet a revu mardi ses perspectives pour la saison hivernale à la hausse, misant pour la période d'octobre à décembre sur une capacité de 70% de son niveau d'avant pandémie.

Selon EasyJet, la demande pour un hiver au soleil est en croissance, avec des destinations telles que l'Egypte ou la Turquie particulièrement prisées. Le groupe volera plus vers les îles Canaries ce mois d'octobre qu'en 2019 et constate également une reprise des voyages d'affaires.

"Il est clair que la reprise est en cours", a déclaré le directeur général d'EasyJet, Johan Lundgren.

Cette reprise intervient après une année marquée par les incertitudes et les restrictions liées à la crise sanitaire, qui devraient conduire à une perte comprise ente 1,135 milliard et 1,175 milliard de livres (entre 1,327 milliard et 1,386 milliard d'euros) pour l'exercice clos fin septembre, a indiqué EasyJet.

Le groupe publiera ses résultats annuels le 30 novembre prochain.

Afin de financer son redressement après la crise, EasyJet a annoncé en septembre son intention de lever 1,2 milliard de livres par le bais d'une augmentation de capital. Le groupe avait également indiqué avoir rejeté une offre de rachat, jugée trop faible.

La société a toutefois averti que la visibilité demeurait limitée car les clients réservent souvent au dernier moment. Elle n'a pas fourni de perspectives pour 2022 et ne recommande pas de versement de dividende pour l'exercice 2021.

Au cours de l'été, l'exposition d'EasyJet au marché britannique, où le gouvernement a maintenu des restrictions de déplacements plus longtemps que le reste de l'Europe, a freiné sa reprise par rapport à certains de ses rivaux comme Ryanair.

Mais le Royaume-Uni a récemment assoupli ces mesures. Selon EasyJet, ces changements ont considérablement stimulé les réservations.

A la Bourse de Londres, EasyJet reculait de 3,24% à 08h28 GMT après avoir ouvert en nette hausse.

(Reportage Sarah Young; version française Lucinda Langlands-Perry, édité par Blandine Hénault)

par Sarah Young