Milan (awp/afp) - Le groupe italien Edison, filiale de l'électricien français EDF, n'est pas à vendre, a assuré jeudi son PDG Nicola Monti, qualifiant d'"infondées" des informations en ce sens parues dans la presse italienne, selon laquelle plusieurs candidats sont sur les rangs.

Des rumeurs "avaient déjà circulé l'été dernier et notre actionnaire les avait démenties. Il n'y a pas de dossier Edison pour le moment", a-t-il déclaré dans un entretien au journal La Stampa.

"Peut-être qu'il y a quelqu'un d'intéressé, quelqu'un qui alimente les rumeurs. Une opération de cette taille permettrait à certains d'accélérer la réalisation des objectifs de croissance dans le domaine des énergies renouvelables", a commenté M. Monti.

Selon lui, Edison a "d'autres objectifs", préférant se concentrer sur sa "croissance organique dans le secteur de la transition énergétique, qui est celui qui apporte la véritable valeur" au groupe.

Une éventuelle cession d'Edison par EDF pourrait rapporter entre 7 et 8 milliards d'euros, avait estimé mercredi le quotidien économique de référence Il Sole 24 Ore.

Le gouvernement français pourrait décider "de vendre la filiale italienne pour financer le plan de maintenance des centrales nucléaires existantes" et investir dans la construction de nouveaux réacteurs, écrit-il.

Parmi les possibles prétendants figurent selon le journal le groupe énergétique italien A2A, le fonds F2i, spécialisé dans les infrastructures, et le géant des hydrocarbures Eni.

Déjà actionnaire à 84% d'EDF, l'Etat français est en train de racheter le reste du capital et vise un contrôle à 100% de l'électricien, une opération présentée comme une manière de mieux relancer le nucléaire et les énergies renouvelables.

Nicola Monti a également annoncé jeudi qu'Edison avait mis fin à son contrat de livraison de gaz avec le géant russe Gazprom au 31 décembre, en raison de l'invasion par Moscou de l'Ukraine.

"Nous disposons d'un portefeuille diversifié et indépendant avec lequel nous couvrons 20% de la demande nationale", a-t-il déclaré.

Edison avait annoncé en 2019 la cession de sa filiale pétrolière et gazière Edison Exploration and Production, une opération d'environ 1 milliard de dollars, qui lui a permis de se recentrer davantage sur les énergies vertes.

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