Elior s'adjuge une hausse de près de 2% à 6,19 euros par action mercredi, après avoir publié des perspectives encourageantes en même temps que des résultats annuels sans surprise. Pour l'exercice 2021-2022, le groupe de restauration collective anticipe en effet une croissance organique d'au moins 18% et une marge d'Ebita ajusté comprise entre 2% et 2,5%, avec des capex limités à environ 2,5 % des revenus. Les analystes de LCM Midcap n'en demandaient pas tant, puisqu'ils anticipaient de leur côté une croissance de 12% et une marge de 1,2%.

"La mise à jour du plan stratégique New Elior 2024 a permis de réaffirmer nos leviers de création de valeur, définis pour 2019 ", a expliqué la société dans un communiqué.

Son objectif in fine est de retrouver le niveau de chiffre d'affaires d'avant crise (4,92 milliards d'euros en 2018-2019), avec une marge d'Ebita ajusté nettement plus élevée (3,6% en 2018-2019). Elior cible ainsi une croissance organique annuelle des revenus d'au moins 7% pour 2022-2023 et 2023-2024 et une marge d'Ebita ajusté d'environ 4,6% en 2023-2024.

Elior prévoit aussi la reprise de la distribution de dividendes sur la base des résultats de l'exercice 2022-2023.

En attendant, sur l'exercice 2020-2021, le groupe a nettement réduit sa perte grâce à la reprise de l'activité, celle-ci tombant à 106 millions d'euros contre 487 millions d'euros il y a un an. L'Ebita ajusté est ressorti à -64 millions d'euros (consensus à -69 millions), soit une légère amélioration par rapport aux -69 millions de l'an dernier, reflétant, selon la société, la stricte maîtrise de ses coûts opérationnels.

Le chiffre d'affaires est quant à lui ressorti à 3,69 milliards d'euros, soit une contraction de 7% dont -5,3% en organique. LCM visait légèrement moins, à 3,642 milliards d'euros. "Cette performance implique un quatrième trimestre en croissance de plus de 8% avec une activité équivalente à 85% du quatrième trimestre 2018-2019", constate le broker.

LCM a toutefois maintenu sa recommandation à la Vente, avec un objectif de cours de 5 euros, "considérant que les prochains trimestres pourraient encore être compliqués alors que les fermetures de classes se multiplient en France."