Londres (awp/afp) - Le géant britannique de la restauration collective Compass a annoncé jeudi la suppression de 1.000 à 1.500 emplois en France via des départs volontaires, en raison d'une baisse d'activité du fait de la pandémie.
Un porte-parole a confirmé ces chiffres à l'AFP après un communiqué récent du syndicat CGT évoquant 1.300 suppressions de postes.
"Comme toutes les entreprises du secteur, le Covid-19 a un impact important sur Compass", a expliqué le porte-parole.
Le groupe insiste sur le fait qu'il s'agit d'un "plan de départs volontaires qui évitera des licenciements et permettra à nos activités en France de prospérer dans les années qui viennent".
Compass assure avoir travaillé dur avec les représentants du personnel et les syndicats pour arriver à cette solution.
Le groupe a déjà annoncé avoir entrepris un plan d'économies à l'échelle mondiale mais n'a jamais dévoilé de chiffres sur l'impact total en termes d'emplois.
Au Royaume-Uni, il a par exemple réduit ses effectifs de 7.000 postes.
Au total, le groupe compte 600.000 salariés dans 45 pays.
Son bénéfice net a été divisé par près de 9 lors de son exercice 2019-2020 achevé en septembre.
L'ensemble du secteur a été touché de plein fouet par la pandémie, qui a fait bondir le télétravail et fait chuter la demande dans la restauration collective au sein des entreprises.
Le français Sodexo, grand concurrent de Compass, a déjà annoncé un plan de suppressions de plus de 2.000 emplois en France. Elior va en supprimer 1.900 dans le pays.
La CGT a chiffré le nombre d'emplois menacés dans ce secteur à près de 10.000 en France et craint que cela ne soit qu'un début.
Le syndicat appelle les salariés du secteur à une mobilisation le jeudi 10 décembre sur le parvis de La Défense, avec le ralliement de la CGT des cafés, hôtels et restaurants.
afp/rp