(Reuters) - Sanofi a fait état jeudi d'un bénéfice au premier trimestre en hausse de 16,2% grâce à la croissance continue des ventes de son médicament phare, le Dupixent, et à un rebond de la demande de médicaments sans ordonnance.

Le bénéfice opérationnel des activités au premier trimestre a atteint 3,07 milliards d'euros, dépassant les attentes à 2,84 milliards d'euros selon un consensus d'analystes compilé par la société.

Le fabricant de médicaments a ajouté qu'il cesserait de recruter des patients pour des essais cliniques en Russie et en Biélorussie, suite à l'invasion russe de l'Ukraine, ce qui retarderait les résultats d'études dans le domaine de la sclérose en plaques et de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Le calendrier des demandes d'approbation réglementaire reste cependant inchangé, a précisé la société.

Le mois dernier, Sanofi a déclaré que les ventes annuelles du Dupixent, développé conjointement avec Regeneron, dépasseraient les 13 milliards d'euros, contre un objectif précédent de plus de 10 milliards.

Les résultats des essais pour l'utilisation potentielle du médicament contre la BPCO, parfois appelée toux du fumeur, sont jusqu'à présent attendus pour l'année prochaine.

Sanofi a déclaré jeudi que le groupe s'attendait toujours à une rentabilité à deux chiffres dans la bas de la fourchette de son bénéfice par action ajusté pour 2022.

Les ventes du Dupixent, traitement contre l'eczéma et l'asthme, ont bondi de plus de 45% à 1,61 milliard d'euros, battant un consensus d'analystes à 1,58 milliard d'euros, grâce à des prescriptions pour la dermatite, l'asthme et certaines infections nasales.

Le groupe français a ajouté qu'il travaille avec son partenaire GlaxoSmithKline, qui a pris du retard dans la course au lancement du vaccin COVID-19, sur un vaccin de rappel de nouvelle génération offrant une large protection contre tous les variants du coronavirus. Des données d'essai sont attendues au cours du deuxième trimestre de cette année.

(Reportage de Ludwig Burger; version française Elena Vardon; édité par Kate Entringer)