PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse modérée et la plupart des Bourses européennes reculent mardi à mi-séance, l'évolution de la pandémie et le climat politique aux Etats-Unis incitant à la prudence malgré l'attente d'une relance budgétaire massive de la part de l'administration Biden.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,2% pour le Dow Jones, de 0,3% pour le S&P-500 et de 0,4% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 cède 0,25% à 5.648,09 points vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,15% et à Londres, le FTSE abandonne 0,73%, pénalisé par la hausse de la livre sterling.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,09%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,25% et le Stoxx 600 perd 0,13%.

La situation sanitaire reste critique un peu partout dans le monde, faisant craindre un ralentissement de la reprise économique.

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre se montre inquiet pour l'économie britannique avec la résurgence de la pandémie, le rebond de l'économie allemande devrait être moins important que ce que prévoit le gouvernement, d'après la fédération de l'industrie, et le ministre français de l'Economie estime que la prévision d'une croissance de 6% cette année relève du "défi".

Au-delà des inquiétudes sanitaires et économiques, les procédures lancées par les démocrates contre Donald Trump après l'assaut lancé par ses partisans contre le Capitole affectent également la tendance.

VALEURS EN EUROPE

En Bourse, le secteur des services aux collectivités accuse la plus forte baisse du jour (-1,14%) et, à l'inverse, celui des banques la plus forte hausse (+1,3%).

Sodexo prend 2,32% grâce au relèvement de conseil de J.P.Morgan à "neutre".

Renault gagne 1,13% après avoir annoncé viser la rentabilité en augmentant ses ventes les plus profitables après une année noire en 2020 pour ses résultats commerciaux à cause du coronavirus.

A la baisse, Volkswagen perd 2,1% après les ventes de Porsche (-3% en 2020) et de Skoda (-19,1%).

Eramet cède 11,12% après avoir déclaré que la situation de sa filiale calédonienne SLN était critique en ce début d'année dans "un contexte sociétal très perturbé" en dépit des avancées du plan de sauvetage.

TAUX

La perspective d'un creusement des déficits budgétaire et commercial aux Etats-Unis dans les mois à venir continue de favoriser la remontée des rendements des bons du Trésor: celui des titres à dix ans confirme son retour à plus de 1,15%, au plus haut depuis dix mois, et porte à près de 25 points de base sa hausse depuis la fin décembre.

Dans son sillage, le dix ans allemand, référence pour la zone euro, prend encore près de deux points de base à -0,475%, au plus haut depuis deux mois.

CHANGES

Séance calme du côté des changes où le dollar est stable contre un panier de devises internationales et où l'euro évolue à l'équilibre autour de 1,215.

La livre sterling se distingue néanmoins avec un gain supérieur à 0,6% contre le billet vert et l'euro, soutenue par les déclarations d'Andrew Bailey, le gouverneur de la BoE, semblant écarter le recours aux taux négatifs, qui pourrait entre autres nuire aux banques.

PÉTROLE

Les cours pétroliers évoluent à des pics de près d'un an, la limitation de l'offre et les anticipations d'une baisse des stocks américains compensant les inquiétudes concernant la pandémie.

Le baril de Brent gagne 1,42% à 56,45 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,42% à 52,99 dollars.

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(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga