Euronext (+4,88% à 77,36 euros) s’adjuge la première place de l’indice SBF 120, galvanisé par des résultats meilleurs que prévu et la réduction de ses prévisions de coûts pour 2022. Sur les trois premiers mois de l’année, la Bourse paneuropéenne a vu son Ebitda ajusté progresser de 66,8% à 252,2 millions d'euros, faisant ressortir une marge de 56,3%, en augmentation de 1,6 point de base. En données comparables, la marge d’Euronext a augmenté de 3,1 points à 63,7%. Le consensus a été dépassé de 10%.

Les résultats ont dépassé les attentes grâce à des revenus meilleurs que prévu, mais surtout à des coûts plus faibles.

Les coûts ont atteint 149,1 millions d'euros, soit 10% de moins qu'attendu. Pour UBS, 60% de la surperformance des coûts sont liés aux coûts sous-jacents de la société tandis que le solde provient de coûts d'intégration plus faibles.

Le chiffre d'affaires consolidé d'Euronext a atteint 395,7 millions d'euros, en hausse de 58,8%, résultant en particulier de la consolidation de Borsa Italiana. En données comparables, il a progressé de 6%.

Si les profits trimestriels sont plus élevés qu'anticipé, les coûts annuels seront plus faibles. Sur 2022, Euronext vise 612 millions d'euros de coûts, soit 10 millions de moins qu'auparavant. 15,2 millions de synergies liées au rachat de Borsa Italiana en rythme annuel ont été enregistrés à la fin du premier trimestre pour 31,4 millions d'euros de coûts de mise en oeuvre. Ces derniers devraient totaliser 150 millions d'ici 2024, soit 10 millions de moins que prévu.

" Compte tenu de la faiblesse de l'action Euronext au cours des derniers mois, nous nous attendons à ce que les résultats supérieurs aux attentes et l'abaissement des prévisions de coûts conduisent à une réaction positive du cours de l'action ", précise UBS. Exane BNP Paribas anticipe pour sa part une légère révision à la hausse du consensus de profits.

La présentation de comptes plus solides que prévu s'accompagne d'une baisse de l'endettement. Le ratio dette nette sur Ebitda reculant à 2,3 contre 2,6 fin décembre.

" Notre position d'endettement nous permet désormais de bénéficier d'une flexibilité stratégique supplémentaire pour apporter de la valeur à nos actionnaires, " a déclaré le PDG, Stéphane Boujnah. UBS interprète ces propos comme le signal d'une plus volonté accrue de la direction de réaliser des acquisitions ciblées.