Paris (awp/afp) - Le conseil d'administration d'Europcar a annoncé mercredi avoir approuvé l'offre de rachat d'un consortium mené par Volkswagen, qui valoriserait le loueur à 2,5 milliards d'euros.

Europcar serait racheté par Volkswagen, le fonds britannique Attestor Limited, déjà actionnaire du groupe, et le groupe de mobilité hollandais Pon.

Le PDG de Volkswagen Herbert Diess a indiqué dans un communiqué distinct que "construire une plateforme de mobilité leader" était "un pilier important" de la stratégie "New Auto" de Volkswagen, présentée début juillet.

Le conseil de surveillance de Volkswagen a approuvé la transaction mercredi lors d'une session extraordinaire.

L'offre publique d'achat, à 0,50 euro par titre, devrait être menée à son terme entre la fin 2021 et début 2022, a précisé Europcar dans un communiqué.

Le président du conseil d'administration du loueur, Alexandre de Juniac, a souligné que Volkswagen était "un partenaire de longue date" du loueur, Pon "un expert dans les services internationaux de mobilité", et Attestor "un partenaire-clé dans la restructuration du groupe".

"Leurs forces, combinées aux actifs d'Europcar Mobility Group et sa feuille de route, pourraient ouvrir des opportunités de croissance uniques dans les écosystèmes de la mobilité", a souligné M. De Juniac.

"Europcar contribuera, avec son management de flotte et son vaste réseau de stations, à ce que Volkswagen atteigne plus rapidement ses objectifs dans le domaine des services de mobilité", a souligné séparément M. Diess.

L'acquisition est "un pas significatif pour devenir leader du marché de la mobilité individuelle dans une ère électrique et connectée", selon le groupe allemand, qui veut devenir N°1 mondial de la voiture électrique.

En termes d'emploi, ce rachat "ne devrait pas avoir d'effet significatif" sur les 10.000 salariés actuels d'Europcar, ni sur "les principes de management des ressources humaines" de la société, selon Europcar.

Jusqu'en 2006, Europcar appartenait à Volkswagen, qui l'avait vendu pour 3,32 milliards d'euros à la société française d'investissements Eurazeo. Malgré ce rachat, l'entreprise était restée proche de Volkswagen, lui commandant chaque année un tiers de sa flotte.

Les conséquences de la crise sanitaire ont conduit Eurazeo à se retirer du capital, au profit des créanciers du groupe, cinq fonds américains et britanniques, dont les new-yorkais Anchorage (propriétaire des studios MGM) et Marathon.

En juin, Volkswagen avait confirmé sa volonté de racheter une "majorité de parts" du loueur de voitures, avec le même consortium. Mais les propriétaires d'Europcar avaient refusé cette première offre de rachat à 0,44 euro par action, qui le valorisait à 2,2 milliards d'euros.

L'opération valorise finalement Europcar à 2,5 milliards d'euros, ou 2,9 milliards lorsqu'on inclut dette et pensions de retraite à payer, selon Volkswagen.

afp/rp