Zurich (awp) - Le gestionnaire d'actifs GAM a continué en début d'année à subir un effritement de ses volumes, bien que la cadence se soit ralentie en comparaison annuelle. L'activité de fonds en marque banche permet néanmoins à la société zurichoise de terminer le 1er trimestre avec une collecte légèrement positive.

A fin mars, la masse sous gestion s'était établie à 94,8 milliards de francs suisses, soit une baisse de près de 5,1% par rapport aux quelque 100 milliards publiés trois mois auparavant, selon les indications fournies mercredi par le groupe financier. Les afflux nets sont à peine positifs, avoisinant les 20 millions.

En dépit d'une performance en demi-teinte, le directeur générale Peter Sanderson parle d'un "premier trimestre encourageant". "Malgré la pression exercée sur le niveau des actifs sous gestion dans l'environnement de marché actuel, notre activité de gestion d'investissement continue de s'améliorer", affirme le patron de GAM, cité dans le communiqué.

Les actifs gérés dans les produits estampillés GAM, soit l'activité Investment Management, ont reculé au terme de la période sous revue à 30 milliards de francs suisses, après des sorties nettes d'argent de 270 millions (-1,0 milliard au 1er trimestre 2021) et un effet négatif des marchés et des devises de 1,6 milliard.

Les entrées d'argent de Fund Management Services - soit les produits fournis en marque blanche - ont atteint 290 millions de francs suisses, des afflux cependant anéantis par un effet marché défavorable à hauteur de 3,5 milliards.

Dans son communiqué, GAM revendique à fin mars une surperformance pour 73% de sa masse sous gestion par rapport aux indices de référence sur plus de trois ans. Au 31 décembre, la proportion atteignait 68%.

Le gestionnaire d'actifs, autrefois rattaché au groupe Julius Bär, a bouclé l'affaire des fonds Greensill, du nom de la société britannique d'affacturage en faillite, en remboursant aux clients plus que l'intégralité de la somme investie dans ces véhicules de placement.

Sans s'aventurer sur le terrain des prévisions chiffrées, la direction reste optimiste pour l'exercice 2022, malgré la multiplication des incertitudes liées à l'éclatement de la guerre en Ukraine et la hausse des taux d'intérêts.

fr/jh