Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) grimpait jeudi après-midi à la Bourse de Londres, après des informations de presse révélant une prise de participation au capital du fonds activiste Elliott.

Le titre de GSK prenait 4,93% à 1.353,20 pence vers 12H50 GMT à la Bourse de Londres.

Il a bondi à la suite d'un article à mi-journée du Financial Times selon lequel le fonds américain Elliott a pris une part au capital non chiffrée mais qui atteint plusieurs milliards de livres.

Le quotidien des affaires, qui cite des sources proches du dossier, affirme que cet investissement d'Elliott intervient au moment où les actionnaires du groupe sont mécontents des performances boursières et de la directrice générale Emma Walmsley.

La patronne de GSK prévoit notamment pour 2022 une scission entre d'un côté ses traitements et vaccins, et de l'autre ses médicaments sans ordonnance et de parapharmacie.

Le laboratoire a par ailleurs pris du retard par rapport à son concurrent suédo-britannique AstraZeneca dans la mise au point d'un vaccin contre le Covid-19.

GSK participe notamment au vaccin développé par le français Sanofi qui est actuellement en nouvel essai clinique dit de "phase 2", après la déception de la première version à l'automne.

Le Britannique et son concurrent allemand CureVac tentent par ailleurs de mettre au point conjointement un vaccin à ARN messager contre les nouveaux variants du coronavirus avec l'espoir d'être prêts pour 2022.

Fondé en 1977, Elliott est dirigé par Paul Singer et est l'un des fonds d'investissement les plus connus au monde, avec des actifs sous gestion de 42 milliards de dollars.

Son fils Gordon Singer est à la tête de sa division à Londres.

Il est surtout célèbre pour être un puissant investisseur activiste qui prend des participations minoritaires dans des entreprises afin d'impulser un changement de stratégie bénéfique aux actionnaires, passant souvent par des cessions d'actifs.

Dans la pharmacie, il avait pris en 2017 une participation dans la biotech américaine Alexion, spécialisée dans les maladies rares, afin de doper le prix de l'action.

Alexion a finalement été racheté fin 2020 par AstraZeneca pour 39 milliards de dollars.

afp/rp