Zurich (awp) - Le géant des matières premières Glencore brosse mardi des perspectives prometteuses à brève et moyenne échéance, à l'occasion d'une journée dédiée aux investisseurs. Le groupe fait notamment miroiter sur la base des prix actuels pour ses principaux produits un excédent d'exploitation brut (Ebitda) ajusté de 28,7 milliards de dollars en 2023. Les activités de négoce doivent contribuer à cette performance à hauteur de 3,1 milliards, selon la présentation diffusée pour l'occasion.

Le seul produit de l'extraction et de la transformation du charbon doit atteindre 16,7 milliards, moyennant une marge de 151,5 dollars/tonne sur une production totale de 110 kilotonnes. Le flux de trésorerie disponible pourrait dans ce cas de figure s'établir autour de 14,6 milliards.

Pour rappel, les activités de négoce de Glencore ont, à mi-parcours en 2022, dégagé 3,7 milliards, comblant ainsi plus qu'intégralement l'objectif annuel de 2,2 à 3,2 milliard établi à moyenne échéance. La multinationale de Baar a récemment laissé entendre que la seconde moitié de l'exercice apportera au moins 1,6 milliard supplémentaire, portant ainsi le total pour une année certes exceptionnelle pour les matières premières à plus de cinq milliards.

L'Ebitda ajusté total devait aux dernières nouvelles s'établir à 32,2 milliards sur l'ensemble de l'exercice en cours, pour un flux de trésorerie disponible de 18 milliards.

Sur la période 2023/2025, le mastodonte zougois prévoit en outre d'investir quelque 5,6 milliards par année dans ses capacités de production.

Les actionnaires peuvent compter sur une politique stable en matière de rémunération, comprenant une enveloppe d'un milliard par année prélevée sur le flux de trésorerie du négoce et un quart de celui des activités d'extraction. Tout affaissement durable en-dessous d'un plafond d'endettement de 10 milliards donnera droit à des reversements. Les responsable de l'entreprise se réserve toutefois la possibilité de relever temporairement ce plafond à 16 milliards, de manière à étendre si nécessaire la marge de manoeuvre sur le terrain des fusions et acquisitions.

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