Paris (awp/afp) - Quatre candidats ont déposé une offre pour la reprise de l'enseigne de restaurants de grillades Courtepaille, mise en difficulté par la pandémie de Covid-19, les groupes de restauration Bertrand et Buffalo Grill ainsi que les fonds Butler Capital et Naxicap, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Courtepaille avait été placé en redressement judiciaire le 29 juillet par le tribunal de commerce d'Evry-Courcouronnes (Essonne), après une chute d'activité due au coronavirus et le refus d'un prêt garanti par l'Etat (PGE).

Lundi, date limite pour formuler une proposition de reprise de l'enseigne, "quatre offres de reprise ont été déposées officiellement par des acteurs du secteur de la restauration et des investisseurs", a annoncé mercredi une porte-parole de Courtepaille, propriété du fonds britannique ICG depuis 2011, sans détailler l'identité des candidats.

Elles "marquent l'intérêt suscité par Courtepaille, convoité par quatre candidats de haut niveau", a-t-elle affirmé. L'enseigne de restaurants familiaux née en 1961 a vu son chiffre d'affaires, de 190 millions d'euros en 2019, chuter de "40% sur l'année".

Le groupe Bertrand, numéro deux de la restauration en France avec un millier d'établissements (Burger King, Hippopotamus...) a confirmé mercredi à l'AFP avoir déposé une offre, à l'instar de la chaîne de restauration de style nord-américain Buffalo Grill.

Cette dernière prévoit d'investir 100 millions d'euros et de conserver 85% des emplois, a annoncé lundi au Parisien son directeur général.

L'enseigne Courtepaille compte 187 restaurants détenus en propre et 91 franchisés, qui représentent quelque 4.000 emplois, dont 3.000 au sein du groupe et un millier chez les établissements en franchise, a précisé mercredi la porte-parole.

Dans le cadre de l'appel d'offres organisé par la banque Lazard, les deux autres candidats en lice sont deux fonds d'investissement, Butler Capital Partners, spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté (actionnaire du casinotier Partouche depuis 2011) et Naxicap, actionnaire des chaînes de restaurants Sushi Shop et La Boucherie, selon une source proche du dossier.

Ces quatre offres permettent "d'envisager la poursuite du plan de relance et de rénovation mis en oeuvre depuis 2018", affirme Courtepaille, estimant qu'une "grande partie des enseignes en succursale seraient reprises et le personnel associé ainsi que l'ensemble des franchisés".

Plusieurs "proposent des possibilités de reclassement et des priorités à l'embauche", précise l'enseigne, dont 160 établissements sur 278 ont rouvert.

Le tribunal de commerce d'Evry doit examiner ces offres lors d'une audience le 14 septembre.

afp/al