Stockholm (awp/afp) - Hennes et Mauritz (H&M), qui se remet progressivement des effets du coronavirus, a fait état jeudi de résultats en nette progression au deuxième trimestre sur un an. Si le géant suédois du prêt-à-porter a renoué avec les chiffres noirs, son bénéfice net est resté inférieur aux niveaux pré-pandémie.

Lors de son exercice trimestriel décalé (mars-mai), le poids lourd de l'habillement a enregistré un bénéfice net de 2,77 milliards de couronnes (environ 300 millions de francs suisses), contre une perte de 5 milliards l'année dernière à la même époque. Le résultat a été porté par un bond de 62% du chiffre d'affaires, à 46,5 milliards de couronnes.

"Malgré la persistance des restrictions, les ventes ont augmenté de manière significative par rapport à l'année précédente", s'est félicitée la directrice générale Helena Helmersson, citée dans le comuniqué.

Fin mai, environ 140 magasins sur les 5000 du groupe étaient temporairement fermés à cause des restrictions liées à l'épidémie de Covid-19, a précisé le groupe. En juin, les ventes ont toutefois progressé de 25% en monnaies locales par rapport à juin 2020.

Si le groupe reprend peu à peu des couleurs, son bénéfice net reste néanmoins inférieur à celui du deuxième trimestre 2019 (4,57 milliards de couronnes).

Par ailleurs, le géant suédois, comme plusieurs marques étrangères (Nike, Adidas...), se trouve dans une position compliquée en Chine: elle est visée par des appels au boycott après s'être engagée l'an dernier à ne plus s'approvisionner en coton du Xinjiang en raison de soupçons de "travail forcé".

Cette région est peuplée d'Ouïghours, une minorité musulmane réprimée et exploitée par Pékin selon les défenseurs des droits humains, ce que nie le régime communiste. Les produits de la marque suédoise ont été retirés des principaux sites de vente en ligne du pays.

Les ventes de H&M ont baissé de 32% en Chine au 2e trimestre par rapport au premier (et de 28% sur un an), selon le communiqué du groupe, qui ne précise néanmoins pas qu'il s'agit d'un impact du boycott. Au deuxième trimestre, le groupe n'a réalisé que 3,5% de son chiffre d'affaires en Chine, son troisième marché avant le boycott, contre 6% sur les trois premiers mois de l'année.

afp/vj