OSLO (Reuters) - Le groupe suédois H&M a annoncé mercredi la suppression de 1.500 emplois, devenant ainsi le premier grand détaillant européen à recourir aux licenciements face à la baisse de la demande dans un contexte d'inflation élevée.

La décision du numéro deux mondial de la mode intervient alors que la hausse du coût de la vie et les conséquences de la guerre en Ukraine pèsent sur les dépenses de consommation, poussant les entreprises européennes et américaines à réduire leurs dépenses.

Les suppressions de postes chez H&M, qui emploie environ 155.000 personnes, s'inscrivent dans le cadre d'un plan lancé en septembre visant à économiser 2 milliards de couronnes suédoises (183,08 millions d'euros) par an.

La société prévoit de commencer à réaliser des économies à partir du second semestre 2023, tandis qu'elle va passer une charge de restructuration de 800 millions de couronnes suédoises au quatrième trimestre.

"Nous sommes dans une période de transition importante et l'ensemble du secteur de la vente au détail est confronté à de nombreux défis", a déclaré à Reuters Nils Vinge, responsable des relations investisseurs du groupe, évoquant les vents contraires liées à la pandémie, à la guerre en Ukraine et à la hausse des coûts des intrants, du fret et de l'énergie.

"Il est très clair que lorsque les consommateurs ont payé leur nourriture (...) l'énergie, le gaz et ainsi de suite, il leur reste moins à dépenser. Il est donc évident que la demande pour un bon rapport qualité-prix augmente".

Le suppression de postes la plus importante aura lieu en Suède, a-t-il ajouté.

Alors que les détaillants sont confrontés à la forte concurrence des marques vendues en ligne, la chaîne d'habillement britannique Primark a récemment annoncé des plans visant à créer 1.800 emplois en Espagne et en Grande-Bretagne afin de profiter de la baisse des prix.

(Reportage Stine Jacobsen Avec la contribution de Terje Solsvik ; version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)