New York (awp/afp) - Le groupe informatique américain Saleforce a annoncé mercredi se séparer d'environ 10% de ses salariés, soit un peu moins de 8.000 postes, et fermer plusieurs bureaux, devenant le dernier géant de la tech à lancer un plan social d'envergure.

En décembre 2022, Salesforce, spécialisé dans la distribution de logiciels de gestion et dans le cloud computing (informatique à distance), disait compter 79.000 employés dans le monde.

Après une forte croissance pendant la pandémie de coronavirus, le groupe californien a vu son activité ralentir l'an dernier dans un contexte d'inflation galopante et de hausse des taux d'intérêt, à l'instar de l'ensemble du secteur de la tech.

"A mesure que nos revenus se sont accélérés pendant la pandémie, nous avons embauché trop de personnes, ce qui a conduit au ralentissement économique auquel nous sommes actuellement confrontés, et j'en assume la responsabilité" a indiqué le patron de Salesforce Marc Benioff dans un courrier adressé aux salariés.

Les employés concernés doivent recevoir un courriel les informant de leur licenciement.

Ceux basés aux Etats-Unis continueront de toucher leur salaire pendant au moins 5 mois et conserveront leur couverture santé et d'autres avantages salariaux. Ceux en poste à l'étranger bénéficieront d'un "niveau de soutien similaire", a assuré M. Benioff.

Les licenciements doivent être achevés d'ici à la fin de l'année comptable 2024, clôturée fin janvier 2024.

Selon les estimations de Salesforce, ce plan social va coûter entre 1,4 milliard et 2,1 milliards de dollars à l'entreprise, dont 800 millions à 1 milliard de dollars qui apparaîtront dès les prochains résultats trimestriels.

Salesforce n'a pas précisé quels bureaux seraient fermés, mais a affirmé que ces actions devraient être conclues lors de l'année comptable 2026.

Plusieurs grands noms de la tech américaine ont annoncé des réductions d'effectifs conséquentes au cours des derniers mois, dont Meta (Facebook, Instagram), Amazon, Twitter, HP, Lyft (réservation de voitures avec chauffeurs) ou encore Stripe (services financiers en ligne).

L'action de Saleforce, qui figure dans l'indice Dow Jones, montait de près de 5% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street.

afp/rp