Covid de Johnson & Johnson

WASHINGTON (awp/afp) - Un comité d'experts médicaux américains a voté à l'unanimité vendredi pour recommander l'autorisation d'une seconde dose du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson.

La décision pourrait aider à atténuer le sentiment d'incertitude de certains des 15 millions d'Américains qui avaient reçu une première dose mais se demandaient si elle suffirait à les protéger, particulièrement avec l'émergence du variant Delta.

Les membres du comité, rassemblés par l'Agence américaine du médicament, la FDA, ont convenu que les preuves de sûreté et d'efficacité allaient dans le sens de l'injection d'une seconde dose, comme l'affirmait le géant pharmaceutique.

La recommandation peut être modifiée par la suite par la FDA, ainsi que par les CDC, la principale agence sanitaire fédérale des Etats-Unis. Une autorisation d'urgence pourrait intervenir dans les jours ou semaines à venir.

Plusieurs de ces experts indépendants ont suggéré que si Johnson & Johnson a fait une demande d'autorisation d'une dose de rappel, un second vaccin devrait en réalité être considéré comme une dose "supplémentaire", nécessaire pour atteindre une vaccination plus complète.

"Je pense franchement que cela a toujours été un vaccin à deux doses. Il est compliqué de le recommander comme un vaccin unidose", a affirmé Paul Offit, expert en vaccins à l'hôpital pédiatrique de Philadelphie.

Le remède unidose de "J&J" n'a pas démontré autant d'efficacité que les vaccins à ARN messager à deux doses. Mais certaines données suggèrent qu'il est moins susceptible de s'atténuer au cours du temps que les vaccins de Pfizer et Moderna, en raison de sa technologie à vecteur viral.

Johnson & Johnson a présenté son étude, menée aux Etats-Unis, démontrant que l'efficacité de son vaccin contre les formes symptomatiques du Covid était en augmentation de 70 à 94% après l'injection d'une seconde dose, deux mois après la première, soit des chiffres similaires à ceux des vaccins à ARN messager.

La recommandation de vendredi suit celle du même comité votée jeudi en faveur de l'autorisation d'une dose de rappel du vaccin Moderna pour les personnes à risque, notamment les plus de 65 ans ou ceux de 18 à 64 ans dont le travail les expose davantage à une contamination. Une décision similaire avait été prise plusieurs semaines auparavant pour le vaccin de Pfizer.

La décision pour le vaccin de "J&J" s'applique en revanche à un plus grand nombre, puisque tous ceux de plus de 18 ans ayant reçu une première dose du vaccin il y a au moins deux mois sont concernés.

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