fait mieux

Avec clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les marchés boursiers européens se sont montrés plutôt prudents vendredi en perspective d'une semaine particulièrement chargée sur le plan économique et monétaire, mais Wall Street a profité d'indicateurs qui présagent d'un ralentissement modéré de l'économie américaine.

Les places européennes ont clôturé comme elles avaient commencé, à savoir sans grande variation à Paris (+0,02%), Francfort (+0,11%) et Londres (+0,05%). Sur la semaine, les indices ont continué d'avancer, comme ils le font depuis le début de l'année.

A Wall Street, le Dow Jones est monté de 0,08%, l'indice Nasdaq a pris 0,95%, et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,25%.

Jeudi, la première estimation de la croissance américaine, ressortie plus solide que prévu au quatrième trimestre, a été saluée par les marchés.

Vendredi, ils ont reçu des nouvelles données positives du front de l'inflation, avec un indice des prix PCE qui n'a progressé que de 0,1% en décembre sur un mois, même si les économistes l'annonçaient stable.

En matière de prix, les investisseurs ont davantage retenu la hausse de 0,3% de l'indice de base hors alimentation et énergie (+0,3%), qui a été elle conforme aux estimations.

Les opérateurs ont également focalisé leur attention sur un autre chiffre du rapport du département du Commerce, qui concernait la consommation, en contraction de 0,2% sur un mois, soit plus que les 0,1% anticipés.

Un reflux qui montre que les "consommateurs commencent à battre en retraite et à devenir de plus en plus réticents à puiser dans l'excédent d'épargne accumulé pendant la pandémie et leur trésorerie pour financer leurs dépenses courantes", commente Mickey Levy, économiste chez Berenberg.

Les investisseurs espèrent que ces données pourront faire infléchir la Réserve fédérale américaine (Fed) qui mène depuis mars une politique de hausses de taux d'intérêts dans son combat contre l'inflation qu'elle veut ramener autour de 2%.

"Résilience de la croissance, décélération progressive de l'inflation et robustesse du marché du travail devraient conduire la Réserve Fédérale à maintenir le cap de sa politique monétaire restrictive tout en adoptant une cadence beaucoup plus mesurée qu'en 2022", commente Alexandre Perricard, directeur général d'Uzes Gestion.

Le marché s'attend toutefois à ce que la Fed, mais aussi la Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre relèvent à nouveau leur principal taux directeur dans leur mandat de lutte contre l'inflation à l'issue de leurs réunions la semaine prochaine.

Intel très prudent

Le géant américain des semi-conducteurs Intel a publié jeudi des résultats sensiblement inférieurs aux attentes, dans un contexte de ralentissement de la demande de puces électroniques, et communiqué des prévisions très prudentes pour le premier trimestre 2023. L'action a chuté de 6,41% à Wall Street.

American Express optimiste pour 2023

Le spécialiste des cartes de crédit a annoncé tabler sur une croissance de son chiffre d'affaires comprise entre 15 et 17% en 2023 et prévoir un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes jusqu'ici.

Il était recherché vendredi (+10,54%), malgré un résultat et un bénéfice trimestriels en-deçà des anticipations.

Les investisseurs ont salué aussi les résultats de Visa (+2,99% à 231,44 dollars), supérieurs à leurs attentes, qui ont été tirés par l'accélération du tourisme et des voyages à l'étranger.

De manière générale, les opérateurs ont vu dans les commentaires des dirigeants des deux entreprises de quoi se rassurer sur la santé du consommateur américain.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole, en hausse en première partie de séance, se sont finalement repliés, les investisseurs étant tentés de prendre leurs profits à l'approche de la fin janvier qui a été un bon mois pour les cours du brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 0,92% à 86,66 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a reculé de 1,64% à 79,68 dollars.

L'euro reculait de 0,22% à 1,0868 dollar et la livre de 0,07% à 1,2399 dollar.

bur-pan-tu/sr