Zurich (awp) - Le fabricant de compteurs électriques Landis+Gyr se restructure et veut supprimer 12% de ses effectifs. La société, qui compte 5800 collaborateurs, veut réduire ses coûts, a-t-elle indiqué mercredi.

Dans l'immédiat, le nombre de postes concernés en Suisse reste inconnu. "Il s'agit d'un programme mondial, toutes les régions et les fonctions administratives seront examinées. Actuellement nous sommes en pleine évaluation et en cours de discussion", a indiqué une porte-parole à AWP.

Grâce à la restructuration, l'organisation sera simplifiée, ce qui permettra d'être plus réactif et plus proche des clients, a précisé le groupe dans un communiqué.

"Notre bilan solide est un avantage de taille et nous nous concentrons désormais sur la gestion des coûts, alors que nos engagements en faveur de la recherche et du développement restent inchangées", a indiqué Werner Lieberherr, directeur général du groupe.

Cette initiative n'est pas liée à la crise du coronavirus directement, elle est concomitante avec l'arrivée du nouveau patron et une volonté de réorganiser pour être plus efficace. Il n'y a pas de déséquilibre au niveau des coûts, a précisé la porte-parole.

Les détails du programme, qui doit se déployer au cours de l'exercice fiscal 2020, seront révélés lors de la présentation des résultats semestriels le 28 octobre.

Résultats impactés par la pandémie

Au dernier pointage en mai, la société a annoncé un repli des ventes et des profits sur l'exercice annuel décalé 2019/2020, clos fin mars. L'année a fini en eau de boudin avec la propagation du Covid-19 et les répercussions économiques associées.

En raison du contexte incertain, aucune prévision n'a été fournie pour l'exercice en cours. Par mesure de précaution, le conseil d'administration a choisi de prendre la décision concernant le dividende plus tard, lors de la présentation des résultats semestriels.

Concernant les projets prévus, aucun n'a pour le moment été annulé, a précisé Landis+Gyr. Par contre, certains ont été mis en attente, notamment aux Etats-Unis. "Nous sommes néanmoins optimiste d'obtenir les autorisations nécessaires pour ces contrats lorsque la situation s'améliorera. Cela dépend de l'évolution de la pandémie", a expliqué la porte-parole.

Dans tous les cas, les liquidités sont solides. Malgré un faible endettement, la société a ouvert une nouvelle ligne de crédit de 350 millions de dollars, pour être prête à faire face à toute éventualité.

Du côté des analystes, Credit Suisse se montre "impressionné" par la rapidité à laquelle le nouveau patron Werner Lieberherr a adopté les "mesures appropriées pour améliorer la compétitivité de Landis+Gyr". Devisant le potentiel d'économies entre 20 et 25 millions de dollars, la banque zurichoise campe sur sa recommandation d'achat.

Moins dithyrambique, Vontobel relève que les mesures ne semble pas se concentrer sur une région en particulier. La réduction des effectifs laisse augurer d'un rétablissement graduel, plutôt que soudain, au sortir d'un exercice 2020 lourdement plombé.

Après avoir pris jusqu'à 2% en matinée à la Bourse suisse, le titre Landis+Gyr a cédé ses gains et clôturé en baisse de 1,1% à 56,25 francs suisses. L'indice de référence SPI a pour sa part abandonné 0,39%.

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