Legrand s'est installé sur le podium du CAC 40, avec une hausse de 2,71% à 84,18 euros, grâce à la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu. Au cours des trois premiers mois de l'année 2022, le spécialiste des équipements électriques a réalisé un bénéfice de 258 millions d'euros, en hausse de 13,3% sur un an, alors que le consensus visait 230 millions. Le résultat opérationnel ajusté a quant à lui atteint 401 millions (+11,1%), pour une marge opérationnelle ajustée de 20,3% (-1,3 point de pourcentage), dépassant là aussi les attentes (363 millions et 19,7% respectivement).

Le chiffre d'affaires a grimpé de 17,8% à 1,972 milliard d'euros, soit 7% de mieux que le consensus des analystes. En organique, la croissance a atteint 11,2% sur la période, avec +10,1% dans les pays matures et +14,4% dans les nouvelles économies. Selon Legrand, cette évolution reflète la gestion active de la chaîne d'approvisionnement dont les tensions sont restées fortes depuis le troisième trimestre 2021, le succès des nombreuses initiatives de développement et son pricing power.

Par ailleurs, les ventes dans les nouvelles économies d'Europe sont en hausse de 31,2%, avec sur le trimestre un faible impact du conflit entre la Russie et l'Ukraine. Ces deux pays représentaient ensemble environ 2% du chiffre d'affaires du groupe sur l'année 2021.

"L'environnement de ce début d'année est particulièrement mouvant. Il est en effet marqué par la persistance de facteurs préexistants à 2022 (inflations sur les coûts de production et de fonctionnement, disponibilité réduite en matières premières et composants ou encore restrictions sanitaires maintenues dans certains pays), qui sont à présent amplifiés par les conséquences du conflit entre la Russie et l'Ukraine", a expliqué Benoît Coquart, le directeur général de Legrand.

Après cette bonne publication, le groupe a confirmé ses objectifs 2022 et continue de tabler sur une croissance des ventes (hors effet de change) comprise entre +5% et +11%, avec une croissance organique comprise entre +3% et +7% et un effet périmètre compris entre +2% et +4%.

Il vise également une marge opérationnelle ajustée de l'ordre de 20% du chiffre d'affaires, avec une marge de 19,9% à 20,7% avant acquisitions (à périmètre 2021) et une dilution liée aux acquisitions comprise entre -20 et -40 points de base.