Paris (awp/afp) - Après l'Asie ce matin, les Bourses de Londres et Paris ont tiré le rideau de l'année 2021, tandis que Wall Street s'annonçait en léger recul à l'ouverture.

En Europe, les places londonienne (-0,25%) et parisienne (-0,28%) ont évolué en l'absence de leur voisines italienne, allemande, espagnole ou encore suisse, déjà fermées pour la Saint-Sylvestre.

Déjà orientée à la baisse jeudi, la Bourse de New York laissait présager une séance morose pour terminer l'année. Les contrats à terme des trois principaux indices oscillaient entre +0,01% et - 0,13% vers 13H45 GMT.

Sur l'entièreté de l'année 2021, la Bourse de Paris a bondi de 28,85%, bien plus que Londres (+14,30%), et Francfort (+15,79%) ou Milan (+23%) qui ont clôturé leur dernière séance jeudi.

En Asie, Hong Kong a perdu 14,08% sur l'année et Shanghai a grappillé 4,80%.

L'année a été difficile pour de nombreux géants chinois de la technologie, cotés pour la plupart à Hong Kong et malmenés par la volonté de Pékin de limiter leur influence considérable sur la deuxième plus grande économie du monde.

La place chinoise a également été agitée par les craintes d'un défaut de paiement du géant surendetté de l'immobilier Evergrande. Ce dernier a chuté de près de 90% depuis le 1er janvier.

Ailleurs le bilan de l'année reste plus que positif, en dépit des rechutes sanitaires et de l'inflation, de nombreux indices boursiers ont battu leurs records historiques, dont le CAC 40 de Paris, le Dax de Francfort et les trois indices de New York.

"Nous avons eu raison de garder une forme d'optimisme cette année sur les marchés", estime Nicolas Budin, responsable de la gestion actions chez Myria AM.

La reprise a été au rendez-vous en 2021, en témoignent les résultats d'entreprises meilleurs qu'attendu, et l'économie et les marchés ont bénéficié d'un soutien conséquent de la part des banques centrales et des gouvernements.

"Alors que nous nous tournons vers 2022, les questions relatives à l'inflation, à la croissance et au retour de la pandémie restent d'actualité", estime Chris Beauchamp, analyste d'IG, citant également les potentielles hausses de taux directeurs des banques centrales.

Les investisseurs continuent de surveiller l'évolution de la pandémie même s'ils n'anticipent pas de nouveaux blocages de l'économie.

Le nombre de cas quotidiens détectés dans le monde a dépassé cette semaine le million, sous l'effet du variant Omicron.

Il ne s'accompagne pas cependant d'une hausse comparable des hospitalisations et l'Afrique du Sud, où le variant Omicron a été détecté le mois dernier, a annoncé jeudi avoir passé le pic de la vague sans hausse importante du nombre des décès.

La tech chinoise a souffert en 2021

Les géants du numérique tels que Alibaba (-49% sur l'année), Tencent (-19%), JD.com (-20%), ou encore le fabricant d'appareils électroniques Xiaomi (-43%) ont nettement reculé en 2021 à Hong Kong.

Les gagnants de l'année à Londres

Le groupe de location d'équipements Ashtead signe la plus forte hausse de l'année de la Bourse de Londres (+72,83% à 5.942 pence), la reprise mondiale ayant notamment dopé la location d'équipements liés à la construction.

Le géant suisse des matières premières Glencore, qui avait renoué avec les bénéfices au premier semestre cette année, signe lui aussi une forte hausse, son action ayant pris 60,92% à 374,95 pence depuis le 1er janvier.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Vers 13H45 GMT le prix du baril de brut américain WTI pour livraison février perdait 1,81% à 75,60 dollars. Celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 1,57% à 78,28 dollars.

L'euro montait de 0,07% face au billet vert, à 1,1333 dollar.

Le bitcoin rebondissait de 1,60% à 48.050 dollars.

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