Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient dans le vert mardi, profitant de l'élan initié par Wall Street la veille même si les investisseurs attendent surtout la Banque centrale américaine pour confirmer ce mouvement.

Les places européennes ont ouvert en hausse après une journée mitigée lundi: Paris, gagnait 0,88%, Francfort 0,97%, Milan 0,94% vers 07H20 GMT (09H20 HEC). Fermée lundi en raison des funérailles de la reine d'Angleterre Elisabeth II, la Bourse de Londres prenait 1,23%.

En Asie, Hong Kong prenait 1,18% dans les derniers échanges, et Shanghai 0,22%. S'éveillant aussi après un long week-end, la Bourse de Tokyo a gagné 0,44%.

Les investisseurs japonais n'ont pas été effrayés par la nouvelle accélération de la hausse des prix dans le pays, au plus haut depuis 2014. L'inflation (hors produit frais) s'est établie à 2,8% en août sur un an, un rythme bien plus faible qu'en zone euro (9,1%) ou aux Etats-Unis (8,3%) sur la même période.

C'est pourquoi peu d'analystes s'attendent à un mouvement de la Banque centrale du Japon jeudi pour freiner l'inflation, au contraire de la Banque centrale américaine (Fed), dont la réunion de deux jours commençant mardi occupe les esprits des investisseurs.

Elle va procéder à une nouvelle forte hausse de son taux directeur pour lutter contre l'inflation. Les analystes s'accordent globalement pour une troisième hausse de 75 points de base consécutive, même si certains envisagent même 100 points de base.

Au-delà de la remontée, et du petit soulagement qui pourrait se manifester sur le marché par le renoncement d'une hausse de 100 points de base, le discours de Jerome Powell, président de la Fed, servira de tendance pour les prochaines semaines.

"Si M. Powell insiste sur le fait que le marché de l'emploi américain résiste au resserrement de la politique, cela serait considéré comme un signe que la Fed va poursuivre ses hausses de taux soutenues, et le soulagement - s'il y en a un - serait beaucoup plus faible", illustre Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

Lors de la dernière réunion, en juillet, l'interprétation d'un pivot à venir de l'institution vers une politique monétaire plus souple avait nourri le rebond des marchés, avant qu'un nouveau discours de Jerome Powell mi-août ne vienne briser les illusions des investisseurs.

En Allemagne, les prix à la production ont bondi de 45% sur un an en août, alors qu'une hausse de 37% était prévue par les analystes.

L'entrée en Bourse de Porsche agite toujours

La présidente du comité d'entreprise de Volkswagen (+1,93%), Daniela Cavallo, a déclaré dans une interview au Financial Times que le constructeur automobile pourrait vendre davantage d'actions de sa filiale à 100% Porsche AG, qu'il va faire entrer en Bourse fin septembre dans l'une des plus importantes cotations en Europe ces dernières années. Etait également recherché le titre de la holding Porsche SE (+3,32%) qui contrôle Volkswagen.

Peu de mouvements sur les taux et les changes

En forte hausse depuis plusieurs séances, les taux d'intérêt des Etats sur le marché de la dette restaient stables mardi. Lundi, le 10 ans américain a atteint un plus haut depuis 2011, au-dessus des 3,5% et le 2 ans américain a approché les 4%, un pic depuis 2007.

L'euro restait stable face au dollar, légèrement au-dessus de la parité (+0,05% à 1,0029 dollar pour un euro vers 07H15 GMT).

Le bitcoin était stable à 19.520 dollars.

Le gaz poursuit sa descente

Le prix du gaz naturel en Europe poursuivait son repli entamé depuis le pic de la fin août, à 342 euros le mégawattheure en séance. Il valait 176 euros vers 07H05 GMT, au plus bas depuis la fin juillet.

Après avoir frôlé un plus bas de huit mois lundi, puis terminé en hausse, les prix du pétrole restaient stables: le Brent de Mer du Nord pour livraison novembre prenait 0,51% à 92,47 dollars, et le WTI américain pour livraison octobre 0,02% à 85,75 dollars vers 07H15 GMT.

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