New York (awp/afp) - Le joaillier américain Tiffany retrouvait des couleurs vendredi à Wall Street, les investisseurs semblant persuadés que son rachat par le géant du luxe LVMH était toujours en bonne voie après quelques jours de battement.

Vers 18H00 GMT, l'action gagnait 5,53% à 120,86 dollars.

D'après des sources bancaires à l'AFP, le rachat du groupe américain pour 16,2 milliards de dollars par LVMH, dirigé par le milliardaire français Bernard Arnault, était toujours en bonne voie.

Tiffany n'a pas reçu de signe de LVMH sur une potentielle renégociation des termes financiers de la transaction, a dit une de ces sources sous couvert d'anonymat.

Une autre source a ajouté que la société était prête à aller en justice pour contester une éventuelle demande de révision de l'accord entre les deux parties.

L'action Tiffany a été malmenée ces derniers jours à Wall Street sur des informations de presse selon lesquelles le rachat du groupe par LVMH était menacé à cause de la pandémie de coronavirus.

Cette dernière a commencé à paralyser l'économie américaine près de trois mois après l'annonce officielle des fiançailles entre les deux groupes.

LVMH a confirmé jeudi avoir réuni deux jours plus tôt un conseil d'administration à Paris pour discuter de "l'évolution de la pandémie (de coronavirus) et son impact potentiel sur les résultats et les perspectives de la société Tiffany au regard de l'accord qui lie les deux groupes".

D'après le Women's Wear Daily, le propriétaire de Louis Vuitton s'interrogeait sur la dette de Tiffany et la nécessité ou non de finaliser le mariage dans les termes actuels.

Le groupe français avait offert 135 dollars par titre Tiffany mais l'action s'échange actuellement aux alentours de 114-116 dollars, soit un peu moins de 20 dollars en dessous du prix proposé par LVMH.

Le géant du luxe a indiqué jeudi qu'il n'envisageait pas d'acheter des actions du joaillier américain directement sur le marché, suite à des rumeurs générées par la baisse du cours.

Contacté vendredi par l'AFP, LVMH n'a pas donné suite. Tiffany, fondée en 1837, n'a pas répondu dans l'immédiat.

L'intégration de Tiffany fera passer de 9% à 16% la contribution de la division Montres et Joaillerie (Bulgari, Chaumet, Tag Heuer, Hublot, Zenith, Fred) au chiffre d'affaires total du groupe. La branche devancera ainsi les vins et spiritueux (10%) et les Parfums et Cosmétiques (12%).

afp/rp