Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a reculé de 0,77% mercredi, tombant en fin de séance, le regard toujours fixé sur l'inflation et ses conséquences sur l'activité économique.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 49,91 points à 6.418,89 points. La veille, il avait déjà perdu 1,43%.

La cote Parisienne a connu une nouvelle fois une séance volatile, reculant après avoir atteint de nouveau les 6.500 points avant l'ouverture des marchés américain.

"Les marchés sont nerveux encore aujourd'hui" avec "un contexte très perturbé et incertain", notent les analystes de Monocle gestion.

Les marchés restent toujours suspendus à l'inflation, à ses conséquences sur l'activité économique, mais surtout aux répercussions du tournant monétaire restrictif pris par les banques centrales pour freiner la hausse des prix.

Alors que la semaine passée a entraîné l'espoir d'une réponse moins forte des institutions, notamment la Réserve fédérale américaine, en raison d'un ralentissement de l'inflation sur mai, les nouvelles de la semaine ne confirment pas cette tendance.

Les chiffres pour d'autres zones économiques, comme la zone euro, ont d'abord montré une accélération de l'inflation.

De plus, aux États-Unis, la croissance du secteur manufacturier s'est accélérée en mai après plusieurs mois de ralentissement, les problèmes de logistique se résorbant partiellement, selon l'indice de la fédération professionnelle ISM publié mercredi.

Toutefois, cette bonne nouvelle peut aussi en cacher une moins bonne. L'indicateur "a sapé la possibilité d'une pause dans le cycle de hausse des taux américains en septembre" selon l'analyste de CMC Markets Michael Hewson.

Les taux d'intérêt sur le marché obligataire se sont tendus en parallèle de la baisse des actions: le 10 ans français est monté autour de 1,70%, alors que l'emprunt américain a même échéance se rapprochait de nouveau des 3%, au plus haut depuis deux semaines.

L'automobile roule devant

Le secteur automobile a enregistré la meilleure progression en Europe. Un dirigeant de Mercedes a estimé auprès de l'agence Bloomberg que le plus dur dans les pénuries de puces était passé et que la situation "n'avait rien à voir avec l'année précédente".

Renault a gagné 2,49% à 26,19 euros, et Stellantis 1,58% à 14,15 euros, tout le secteur européen étant dynamique. Plastic Omnium a aussi pris 2,70% à 17,90 euros.

Du nouveau au CA de Maisons du Monde

Maisons du Monde a pris 3,42% à 12,70 euros, la meilleure performance de l'indice élargi SBF 120. La société d'investissement Teleios Capital et Gabriel Naouri, qui détiennent chacun plus de 20% du capital, vont intégrer le conseil d'administration de l'enseigne de décoration et d'ameublement au terme de l'assemblée générale mardi, sans que cela ne remette en cause sa stratégie.

fs/els/LyS