16 mai (Reuters) - Le secteur automobile pourrait bénéficier d'un tout début d'amélioration au second semestre de cette année mais il faudra attendre 2023 pour observer une véritable reprise de la production, estime JPMorgan dans une note publiée lundi.

"Nous pensons que le second semestre 2022 reflètera l'amélioration de la situation des chaînes d'approvisionnement en Russie et en Ukraine et nous nous attendons à une reprise rapide de la production en Chine avec la maîtrise de la pandémie de COVID-19", explique-t-elle.

"Ceci dit, nous renonçons à tout espoir d'un retour à la croissance de la production en volume sur l'ensemble de l'année 2022 mais nous prévoyons une reprise séquentielle de la production au niveau mondial à partir du deuxième trimestre 2022 et jusqu'à la fin de l'année."

Les analystes de la banque américaine ont revu à la baisse leur estimation de la production mondiale pour le secteur cette année et attendent désormais un recul de 1% alors qu'ils tablaient auparavant sur une hausse de 4%.

Pour 2023, ils prévoient une croissance de 7%, contre +6% jusqu'à présent.

Sur cette base, ils ont réduit de 10% en moyenne leurs estimations de bénéfice pour les équipementiers du secteur, alors que les constructeurs devraient continuer de bénéficier d'un environnement de prix porteur.

JPMorgan a abaissé sa recommandation sur Michelin à "neutre" contre "surpondérer" en arguant d'une potentiel d'amélioration des bénéfices et du cours de Bourse plus limité que celui offert par d'autres valeurs du secteur.

L'action Michelin perd 2,12% à 117,75 euros à 10h15, la plus forte baisse de l'indice CAC 40, qui abandonne 0,4%.

Parmi les valeurs automobiles préférées de la banque figurent Stellantis et Mercedes-Benz chez les constructeurs ainsi que Faurecia et Valeo chez les équipementiers.

(Rédigé par Marc Angrand, avec Elena Vardon, édité par Kate Entringer)