New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en nette baisse mercredi après l'ouverture, marquant une pause après le vif rebond du marché actions, à deux jours d'un rapport crucial sur l'emploi américain.

Vers 14H00 GMT, l'indice Dow Jones lâchait 1,16%, le Nasdaq perdait 1,91% et le S&P 500 0,99%.

La veille, dans le sillage d'un repli des taux obligataires, le Dow Jones avait pris 2,80% à 30.316,32 points, le Nasdaq avait grimpé de 3,34% à 11.176,41 points et l'indice élargi S&P 500 de 3,06% à 3.790,93 points.

Mercredi, l'élan s'essoufflait de façon mécanique après deux jours de poussée qui ont vu les indices se redresser de plus de 5% à la suite d'un mois de septembre désastreux.

Les rendements obligataires repartaient à la hausse alors qu'ils avaient reculé ces dernières séances misant sur une Fed possiblement plus clémente sur les hausses de taux d'intérêt à la suite de plusieurs indicateurs économiques américains médiocres.

Le taux sur les bons du Trésor à 10 ans remontait à 3,71% contre

3,63% la veille tandis que le dollar, qui s'était fortement replié mardi, reprenait de la vigueur. Le Dollar index gagnait 1,20% à 14H00 GMT.

"Ce rebond des taux obligataires et du dollar semble freiner l'humeur positive et suggère que les conditions financières se resserrent", notaient les analystes de Schwab.

Sur le front de l'énergie, les prix du brut étaient sur la pente ascendante alors que l'Opep+, réuni à Vienne, s'apprêtait à annoncer des coupes significatives de production.

Au rang des indicateurs, l'économie américaine a continué de créer solidement des emplois en septembre, selon l'enquête ADP sur les embauches du secteur privé (+208.OOO, plus que prévu).

Les investisseurs attendent les chiffres officiels du marché du travail vendredi: le taux de chômage de septembre est prévu rester stable par rapport à août, à 3,7%, et 275.000 créations d'emplois sont anticipées.

Les demandes de prêts immobiliers ont fortement chuté la semaine dernière alors que les taux des crédits au logement sur 30 ans frôlent 7%.

A la cote, réagissant à ces données, les secteurs de l'immobilier (-2,14%), des banques (-1,21%), des dépenses non-essentielles de consommation (-1,43%) plongeaient dans le rouge.

Des poids lourds du Dow Jones comme Goldman Sachs (-2,45%) et Boeing (-2,70%) plombaient l'indice des valeurs vedette.

Du côté des valeurs technologiques, Meta (Facebook), Alphabet (Google) et Intel lâchaient plus de 2% tandis qu'Apple et Amazon reculaient de plus de 1%.

Le titre de Twitter cédait quelque 2% après avoir bondi de 22% la veille à la suite du coup de théâtre d'Elon Musk. Le richissime et fantasque patron de Tesla a relancé son offre d'achat sur le réseau social à deux semaines d'un procès où il était poursuivi pour rupture de promesse d'achat.

Le titre de Tesla chutait de 4,56% à 238 dollars.

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