La retraite de Russie continue pour les sociétés occidentales. Au sein d'un secteur automobile bien orienté, le titre Michelin gagne 0,96% à 26,715 euros, le fabricant de pneumatiques s'apprêtant à céder ses activités en Russie à son management local. Le groupe français a expliqué sa décision par « l’impossibilité technique » de la reprise de ses activités industrielles dans ce pays, qui avaient été suspendues le 15 mars. Il est en effet confronté à des « difficultés d’approvisionnement dans un contexte durable d’incertitudes générales ».

La firme de Clermont-Ferrand va " programmer la cession de l'ensemble de ses activités en Russie d'ici fin 2022 et étudier la possibilité de transférer le contrôle de ses opérations tertiaires et industrielles au management local actuel ". La nouvelle entité opérerait via une structure indépendante de Michelin.

Sur le plan financier, l'exposition bilantielle actuelle du groupe au périmètre de ce projet est de l'ordre de 250 millions d'euros. " La réalisation de ce projet entraînerait la déconsolidation de ces activités, mais n'aurait pas d'impact sur la guidance financière du groupe ", a souligné Michelin.

Fin avril, le fabricant de pneumatiques avait indiqué viser un résultat opérationnel des secteurs annuel supérieur à 3,2 milliards d'euros à parités constantes et un cash-flow libre structurel supérieur à 1,2 milliard d'euros.

Les ventes de Michelin dans ce pays représentent en effet seulement 2 % des ventes totales du groupe et 1 % de sa production mondiale de pneumatiques pour voitures de tourisme. Michelin Russie emploie environ 1 000 personnes dans le pays, dont 750 à l'usine de Davydovo, qui a une capacité de production de 1,5 à 2 millions de pneumatiques par an, principalement pour les voitures de tourisme.