PARIS (Reuters) - Michelin devrait supprimer moins d'emplois qu'il l'estimait initialement dans son plan de départs volontaires présenté en janvier 2021 en France, afin de sécuriser ses activités de production dans une période chaotique pour l'industrie.

Le fabricant de pneumatiques avait annoncé deux ans plus tôt jusqu'à 2.300 suppressions de postes en France dans le cadre d'une Rupture conventionnelle collective (RCC) s'étalant sur trois ans, avec 1.100 postes concernés dans le tertiaire et 1.200 dans les usines.

Mardi, lors d'un Comité social et économique central (CSEC) consacré aux objectifs et projets de la troisième année de la RCC, le groupe clermontois a fixé à environ 1.600 le nombre maximum de postes supprimés, notamment en abaissant à 600 sa projection pour ses activités industrielles.

"Dans cette période de crises ininterrompues, une des priorités du groupe est de piloter la production et de sécuriser les livraisons des clients", a dit à Reuters une porte-parole de Michelin.

L'ensemble de l'industrie automobile est confrontée depuis plus deux ans à une succession de crises, de la pandémie de coronavirus à la guerre en Ukraine en passant par les pénuries de composants et de matières et les difficultés logistiques, qui contribuent à des variations de marché particulièrement importantes.

Le groupe Michelin prévoit également 830 créations de postes en France sur la période, dont 318 l'an prochain, essentiellement dans le tertiaire en raison par exemple de la réinternalisation d'activités informatiques assurées jusqu'ici par des prestataires extérieurs ou du développement de nouvelles activités liées au renforcement stratégique de l'entreprise dans les matériaux durables.

(Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)